Les habitants de la ville de Siguiri sont privés de miches de pain depuis une semaine et pour cause, les boulangers y ont cessé toute activité car désormais ,ils veulent vendre la miche de pain à 3000 mille francs guinéens vendue jusque-là à 2000 francs. Une demande que leur refuge l’autorité communale.
Pour l’heure ,les rencontres tenues à l’initiative du maire afin de désamorcer la crise n’ont produit aucun effet tangible sur le terrain. Pour s’approvisionner en cette précieuse denrée, les consommateurs continuent à faire la navette entre la ville et les villages voisins jusqu’ici exempts du mouvement de grève des boulangers.
Interrogé par l’antenne régionale d’Actuguinee.org, Koumba Sékou Magassouba le maire de la commune urbaine de Siguiri affirme pourtant avoir plus tôt trouvé une solution « consensuelle » avec les représentants des boulangers. Raison pour laquelle ii a du mal à digérer cette persistance de la crise. « Je leur ai dit qu’il faudrait qu’ils { les boulangers ] se mettent à la même hauteur que les autres communes. Nous sommes convenus qu’ils vendent la miche de pain à 2000 francs et ils ont accepté et ont sollicité aussi de faire les gros pains. Je leur ai dit qu’il n’ y a pas de problème. Le gros pain ,c’est le double d’un petit pain. Donc, qu’ils peuvent vendre un gros pain à 4000 francs».
Cet accord entre le maire et les fabricants de pains a-t-il été véritablement consensuel ? Pas si sûr d’autant que les boulangeries de la ville restent toujours fermées au grand dam des cris de cœur des consommateurs y compris le maire lui-même.
« Aujourd’hui, le constat est amer parce que ce qui a été convenu n’a pas été mis en application et je ne sais pas pourquoi. Ce que je sais ,c’est peut-être qu’ils ont autre chose à l’idée sinon la convention avait été obtenue entre eux et moi » déplore Koumba Sékou Magassouba qui promet de relancer le dialogue très prochainement avec les acteurs consternés afin de parvenir à une solution respirable.
Le maire de la commune urbaine de Siguiri pense bien en avoir les moyens pour avoir été fils de boulanger et pour avoir lui-même pratiqué ce métier pendant un bon bout de temps. Il dit en avoir parlé aux boulangers. « Je leur ai même fait savoir qu’il n’ y a aucun secret dans la boulangerie que je ne connais pas. Je suis le fils d’un boulanger. J’ai appris ce métier à la routine » a-t-il révélé.
