Les véritables dessous d’une colère grandiose des femmes de Kindia contre la mairie…

http://Actuguinee.org / Lundi 11 septembre 2023, premier jour de la semaine a été une journée ville morte à Kindia. Le centre

de la commune qui abrite le marché central, les banques et les boutiques a été bloqué par les femmes en colère. Aucun service administratif et privé n’a ouvert ses portes aujourd’hui à Kindia.

Une colère grandiose exprimée dans la plus grande discipline par les femmes, pas de vandalisme, pas de pneus brûlés, pas de violences, ni d’injures. Tous les accès au centre-ville ont été barrés par des femmes vêtues de tout de rouge, elles tenaient à montrer leur ras de bol par rapport à la condition que les réserve la commune. 

Le conseil communal mis en place depuis le 15 octobre 2018 a brillé par le clanisme et le détournement des recettes. Le maire amnésique, vieux et maladif n’est que de nom parce qu’entouré par des jeunes requins voraces. A l’écouter il donne l’impression de n’être au courant de rien, tout se passe dans son dos alors qu’il est le premier responsable de la commune. Pour la petite histoire, l’explosion démographique de Kindia a rendu ce marché exigu pour les femmes. Un très vieux marché depuis le temps colonial qui ne répond plus aux exigences des populations. Sous le règne de feu Dr. Dramé Mamadou, maire de la commune urbaine, il a été construit un grand hangar pour abriter les étals des femmes vendeuses de poissons et autres commerçants. La fête tournante a permis la construction des boutiques et deux grands hangars toujours pour les commerçants.

Avant la démolition du marché, la commune a procédé à un recensement exhaustif des anciens occupants avec promesse qu’ils seraient les premiers bénéficiaires après la construction. Malheureusement cette promesse n’a pas été tenue, ce nouveau marché fruit de la fête tournante a été baillé à un opérateur Sambassa Sako pour sa gestion. Ce dernier imposera de nouvelles exigences pour l’obtention des places dans le dit marché. Ce qui va frustrer les femmes et les commerçants qui étaient les premiers occupants des lieux. Après plusieurs appels au conseil communal ce dernier est resté sourd, donc les femmes ont été admises au bord de la route ce qui les expose aux risques des accidents avec une circulation rendue difficile.

La première partie qui avait été construite au préalable a été baillé à un autre opérateur économique. L’ancien hangar a été démoli et les femmes se sont retrouvées sans place, elles étaient obligées de s’installer dans la rue pour vendre leurs poissons et les condiments. Cette nouvelle construction qui est à 90% d’exécution ne prévoit aucune place pour les étalagistes, elle ne comprend que des boutiques qui ne font pas l’affaire des femmes. Cette accumulation de frustration et d’injustice a été un ferment pour pourrir la situation pénible des femmes du marché. L’opérateur Sambassa Sako est venu demander aux femmes qui ont leurs tables au bord de la route et dans le nouveau hangar construit par le Pr. Alpha Condé de payer chacune 300 milles francs comme taxe mensuelle, c’est ce qui a mis le feu aux poudres.

Venu sur les lieux ce matin pour sensibiliser les femmes, il a été sauvé par ses pieds car les femmes en colère voulaient le lyncher. Comment un seul individu peut-il faire souffrir les femmes de toute une commune pour ses intérêts égoïstes ? C’est la commune qui lui a donné ce droit car le Pr. Alpha Condé a construit ces lieux pour soulager la souffrance des femmes. Si maintenant le CNRD les retire cet acquis cela est inacceptable scandaient aujourd’hui les femmes devant la mairie et dans les artères de la ville. Le conseil communal a vendu tout le marché aux opérateurs économiques et les recettes faites sont orientées vers leurs poches et non dans les caisses de la commune. Les femmes du marché de Kindia vivent l’enfer avec leur situation qui est des plus déplorables.

Malgré qu’elles payent quotidiennement les taxes, la commune ne se soucie même pas de la salubrité des lieux. Quand elles rassemblent les ordures, il leur faut payer encore pour qu’elles soient enlevées. Elles ont leurs pieds dans la boue, la commune ne fait rien pour rendre le marché de Kindia propre, il est l’un des marchés les plus sales du pays. On se demande à quoi servent les multiples recettes communales. Pendant ce temps les conseillers communaux sont en train de faire des réalisations, des villas, des duplexes, des véhicules avec un train de vie insolent. Ces conseillers ont leur passé connu dans la commune, mais cette métamorphose subite prouve à suffisance qu’ils sont coupables de détournements des recettes de la commune.

Des propos pas du tout tendres ont été lancés contre le maire et ses conseillers, ils ont réellement essuyé la colère des femmes vendeuses de Kindia qui promettent de battre le pavé tant qu’elles ne seront pas satisfaites. Elles demandent absolument la dissolution de conseil communal et leur poursuite par la justice. La mauvaise gestion de ce conseil communal ne saute pas aux yeux, il suffit de voir et de connaitre toutes les sources de recettes et l’état des routes de la commune, du marché et les lieux publics pour s’en convaincre.

Les femmes de Kindia ont prouvé qu’elles peuvent et savent organiser des marches de protestation, sans heurts, sans violences et sans vandalisme. Elles ont fait savoir aux autorités leur ras le bol de la gestion calamiteuse de la commune, cette commune qui veut à tout prix les engouffrer dans la misère. Elles demandent le départ de ce conseil communal et intenter une poursuite judiciaire contre eux car, leur gestion couvre des milliards. Quand la justice sera rendue et qu’elles soient également restaurées dans leur droit, elles vont arrêter leur mouvement. « A bas la commune, Conseil communal zéro » scandaient aujourd’hui les femmes de Kindia qui n’entendent pas décolérer sans la satisfaction leur revendication.

Lire d’autres révélations ici http://Actuguinee.org

Laisser un commentaire

Démarrer le chat
Actuguinee.org
Avez - vous une information à partager?
Besoin d'un renseignement?
Contacter Actuguinee.org sur WhatsApp