Dogomet (Dabola)/ Pas d’affluence dans les écoles : les enseignants contractuels boudent les salles de classes

Les élèves et enseignants de Guinée ont repris le chemin de l’école depuis le 3 octobre dernier. Cependant, cette reprise des cours à travers le pays, se heurte à la colère des enseignants contractuels qui ont décidé de boycotter la rentrée. C’est le cas de ceux de Dogomet, une sous préfecture relevant de la préfecture de Dabola

Mamadou Kadé Diallo enseignant contractuel explique : « au niveau de notre école, le constat est pour le moment amer. Malgré l’ouverture, les élèves n’ont pas encore repondu à l’appel comme il le faut. Mais vous retiendrez encore que la grève des enseignants contractuels a fortement impacté cette ouverture des classes. Parce que au moment où je vous parle, aucun contractuel ne s’est présenté dans une salle de classe. Moi je me suis presenté mais pas dans le cadre d’une prise de programme ou de l’emploi (…) l’Etat n’a pas honoré ses engagements depuis toujours vis-à -vis des enseignants contractuels. Parce que si on fait toute une année scolaire en train de travailler, on est des pères de familles, on a des enfants qui doivent aller à l’école et l’Etat ne paye que trois mois alors que nous avons des dépenses, c’est difficile dans ce cadre là », explique cet enseignant contractuel.

Le problème de ces contractuels, est une épine au pied des autorités éducatives dit-on. En attendant une issue favorable, Titi Condé, enseignant contractuel à l’école primaire Hamdallaye dans la sous-préfecture de Dogomet, dit être fatigué de rester à la maison.

« Vous connaissez la situation des enseignants contractuels. Nous avons un contrat qui nous lie à l’Etat. De notre part, nous avons tout fait pour honorer notre mission, mais l’Etat refuse d’appliquer son engagement. C’est pourquoi l’ouverture de cette année, nous avons décidé unanimement sur toute l’étendue du territoire national de rester à la maison. Et être enseignant, c’est très difficile. Parce que c’est le métier avant tout. Ça nous fait très mal que l’ouverture nous trouve à la maison. C’est une contrainte puisque vous savez qu’enseigner sans rien dans le ventre, c’est impossible », indique-t-il

Plus loin ils lancent un appel aux autorités éducatives. « On nous fait chaque année des promesses. Et j’aimerais dire au gouvernement que nous sommes fatigués. Aidez-nous à recevoir notre dû. Vous nous causez du tord car nous sommes des pères de familles. Ainsi, le ministre Guillaume Hawing n’a qu’à nous sauver », ont lancé ces enseignants contractuels.

Il faut noter que dans une sortie médiatique recente, le porte-parole du département de l’enseignement pré-universitaire a laissé entendre que la commission tripartite se bat pour le respect des droits des enseignants contractuels.

De retour de Dogomet, Jacques Kamano pour Actuguinee.org

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