COUP DE GUEULE CONTRE L’HOPITAL QUI TUE

 

Je persiste et je signe, la première cause de mortalité chez nous est bien ironie du sort, l’hôpital lui-même.  L’hôpital guinéen tue plus qu’il ne sauve des vies, oui c’est vrai, nous marchons la tête à l’envers. Une petite réflexion ou Autopsie de l’Hôpital guinéen m’amène à étaler ici ses maux majeurs apparents :

Primo : Les infrastructures : Elles sont vieillissantes, insuffisantes, malpropres, pestilentielles, inconfortables

Secundo : Le Matériel hospitalier : rudimentaire, insuffisant, inapproprié, démodé, dégradé, mal entretenu…

Tertio : (le Must, c’est l’aspect humain qui cloche)

Le PERSONNEL (corps médical), la majorité concentre les plus grands défauts :

Mauvaise formation : la formation des médecins guinéens interpelle quand on voit comment il soigne très mal leurs pauvres patients, erreur médical au-delà de la moyenne acceptable. Dès qu’un patient arrive à l’hôpital, avant même de lire son carnet de santé, les médecins le plus souvent balance une perfusion qui devient une fois sur 2 mortelle.

Violation des règles de déontologie médical : Il est interdit au médecin de refuser de soigner un malade par discrimination, ou pour des raisons financières, tel qu’énoncé dans le CODE DE DEONTOLOGIE MEDICALE. « Quelles que soient les circonstances, la continuité des soins aux malades doit être assurée ». Mais Chez nous, c’est courant à l’image du jeune lycéen de Donka qui vient de décéder parce que les médecins refusent de le prendre en soin pour des raisons financières. Ceci est un DENI de SOIN. Quand mort intervient, c’est un crime pour « NON ASSISTANCE DE PERSONNE EN DANGER »

Manque de professionnalisme : absence d’amabilité, arrogance, têtu, manque de pédagogie dans l’information, dans les échanges avec les familles des patients.

Cupidité (affairiste) : les médecins se soucient peu de leur première mission, c’est-à-dire soigner le patient, mais plutôt comment s’enrichir peu importe si le patient en meurt. Pour cela, ils prescrivent de mauvais produits avec complicité de certaines pharmacies pour obtenir des retro commissions (Infraction pénale à poursuivre pour violation du code de Déontologie médicale).

Quatro : l’Etat apparait comme le principal responsable, car aucune étude n’a été diligentée de nos jours pour ne serait-ce que mettre le doigt sur le Phénomène de « l’HOPITAL QUI TUE ». L’Hôpital étant un Service Public est investi de ce fait d’une Mission d’Intérêt Général qui doit être garanti par l’Etat (continuité, accès de tous les usagers à ces services…).

Le médecin qui devait être un ange apparaît aujourd’hui comme un « SERIAL KILLER » qui tue en flagrant délit et sans être inquiété, sans même être interrogé, sans aucune enquête, ouverture d’information judiciaire, à fortiori une condamnation même symbolique pour amener le corps médical à faire montre de sérieux. Par manque d’action de la part de l’Etat, le mal de l’hôpital qui tue a encore de beaux jours chez nous.

Plein d’interrogations sur le rôle de l’Etat dans ce domaine de Santé Publique.

Qu’a fait l’Etat ces dernières années dans la construction d’infrastructures hospitalières, ou le renforcement des équipements de matériels hospitaliers ?

Depuis des années, nous assistons à la valse des guinéens qui au moindre mal partent à l’étranger pour se soigner (Sénégal, Côte d’Ivoire, Maroc, Europe…), nos gouvernants en premier créant de ce fait une fuite des capitaux vers l’extérieur.

Qu’est-ce que l’Etat a fait de consistant dans la formation des médecins généralistes ou des spécialistes dans les pathologies récurrentes et meurtrières en Guinée ?

Pourquoi l’Etat délaisse sans motif valable l’Hôpital guinéen, alors que la Santé, la nourriture et la formation devaient être la Priorité des Priorités dans la Politique humaine de nos gouvernants ?

Nous autres, peut-on continuer indéfiniment à nous taire sur le Phénomène de « L’HOPITAL GUINEEN QUI TUE » ?

Pourquoi ne mènerons nous pas des actions de dénonciation commune afin de mettre un gros coup de pied à la fourmilière.

Il est de notre devoir d’agir, car au rythme actuel, c’est l’Hôpital guinéen qui meurt à petit feu.

Mouctar Sall ,Pour www.actuconakry.net

E-mail de www.actuconakry.net : actuconakry@gmail.com

Tel: +224 631 63 63 87

Laisser un commentaire

Démarrer le chat
Actuguinee.org
Avez - vous une information à partager?
Besoin d'un renseignement?
Contacter Actuguinee.org sur WhatsApp