Boké/Traversée du Rio Nunez : Le calvaire des citoyens de Baguidera pour rejoindre le centre-ville

A Boké, les citoyens de Baguidera du quartier Correrah, relevant de la commune urbaine, éprouvent d’énormes difficultés pour rejoindre le centre-ville. Dans cette localité, la pirogue est l’unique moyen de transport pour se retrouver de l’autre côté de la rive. Les habitants qui se rendent au centre-ville vivent un quotidien dur. Ils expriment leurs cris de cœur au micro du correspondant régional d’Actuguinee.org

Au débarcadère de Baguidera, seules deux vétustes pirogues sont opérationnelles. Pour se rendre en ville, élèves et travailleurs rencontrent des sérieux problèmes, au cours de la traversée du Rio Nunez. Pour traverser, il faut prendre le risque explique Adama Kalabane que nous avons trouvé avec d’autres femmes qui attendent leur tour pour rejoindre la ville

« Nous souffrons ici à cause de la traversée. Qu’ils nous aident à avoir un pont. Toutes les pirogues sont gâtées. Vous avez vu la boue, parfois tu peux faire ici plus de 03 heures du temps avant de traverser pourtant nous sommes à un vol d’oiseau de la ville », déplore cette habitante qui décrit son difficile quotidien

Adama kalabane, Habitante de Baguidera

L’avancée de la boue et la vétusté des pirogues, ont entraîné l’augmentation du prix de transport par personne. une situation que déplore Ibrahima sory Soumah.

« Les habitants d’ici, pour se rendre en ville, sont obligés de passer par les pirogues, le déplacement est compliqué, vouloir emprunter l’autre route c’est distant, avec les Taxi-motards, le transport c’est 15 mille 20 mille. C’est pourquoi tout le monde passe par là. Mais ici aussi avant c’était 1000 francs, maintenant c’est 2000 mille par personne. Pourtant nous sommes aussi citoyens de Boké, pourquoi les responsables ne jettent pas un regard sur nous », s’est-il interrogé ?

Ce piroguiers chargé du transport des personnes dans ce secteur, invite l’Etat à voler au secours des citoyens de la localité

« Heureusement, actuellement y’a un peu d’eau, quand la saison sèche arrive ici, tu vas avoir pitié des femmes. Tout cela parce qu’on n’a pas un pont. Nous demandons au gouvernement de nous aider à avoir un pont », plaide le piroguier Anssoumane Camara

Pour le chef secteur de Baguidera, l’avancée de la boue et la destruction du fleuve Rio Nunez de Boké, sont liées à la présence des sociétés minières de l’autre côté de la rive qui détruisent le bras de mer petit à petit.

Région de Boké, Mamadou Bah pour Actuguinee.org
Tél: 623 09 66 55

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