Venus « perturber » le congrès des pro-Dalein, des pro-Bah Oury expulsés manu-militari, la police appelée à la rescousse

Les nerfs se sont chauffés cet après-midi à Paris lors du congrès d’installation d’une section favorable à la mouvance UFDG de Cellou Dalein Diallo. Le début de la réunion a été perturbé par la présence des sympathisants favorables à Bah Oury.

Après avoir été expulsés de la salle, ces derniers seront définitivement éloignés des lieux par la police française, appelée au secours.

La guerre des tendances à l’UFDG France a atteint son paroxysme cet après midi. La frange des militants favorables à Bah Oury, ceux – là même qui ont installé une fédération- bis le week-end dernier, se sont invités au congrès d’installation de la section nord-est d’île de France. D’après certains d’entre eux, ils étaient là pour demander des « éclaircissements » sur l’état léthargique du parti. Par contre, pour d’autres comme Daf Diallo, leur but était de « négocier » avec les organisateurs afin que tous les militants du parti puissent travailler ensemble dans une seule et même entité fédérale.  Pour d’autres encore, leur présence à cette réunion, où visiblement ils n’étaient pas conviés, se justifie du fait qu’ils soient tout simplement des militants de l’UFDG, et qu’à ce titre donc ils ont le droit d’y assister.

Tous les ingrédients pour que l’ambiance tourne au vinaigre étant réunis, il ne restait plus que la petite étincelle pour mettre le feu dans la salle, chauffer les nerfs.  Celle-ci viendra, lorsqu’aussitôt le modérateur termina de camper le chronogramme de la rencontre, un certain Alpha Baldé, présumé appartenir au camp de Bah Oury, mais qui n’y occupe aucun poste, demanda la parole.  Pas question, lui fait comprendre le présidium. « Pour moi, l’UFDG est seul mais maintenant je suis un peu perdu parce que j’entends parler d’UFDG A et d’UFDG B. J’ai donc demandé la parole pour qu’on m’explique qui est A et qui est B. Mais ils me répondent que je n’ai pas le droit à la parole parce que je ne suis pas membre de l’UFDG. J’ai insisté, ils n’ont pas voulu », rapporte Alpha Baldé.

S’en suivit de longues minutes de cacophonie dans la salle, où les uns persistaient à prendre la parole et les autres leur opposaient un refus catégorique. Alpha Baldé est notamment appuyé par Souleymane Bah dit « général », qui, rapporte t-il, a riposté aux organisateurs en disant « qu’il est militant et il est libre de dire ce qu’il a à dire ». Finalement, ils seront évacué manu-militari de la salle par les organisateurs, avec Maladho Diallo (membre du bureau exécutif) en tête.  Mais Baldé, qui se plaint d’avoir été « brutalisé »,  et qui s’en est  sorti avec une veste déchirée, soutient le contraire. « Nous sommes sortis de notre propre gré pour ne pas perturber leur réunion, pour ne pas qu’il ait une émeute », déclare t-il.

Le second round du pugilat se jouera à l’entrée du local prêté par le Parti socialiste français. L’accès à la salle est désormais filtrée, et non sans protestations de la part des militants non-désirés. La tension va monter d’un cran lorsqu’un deuxième groupe des pro-Bah Oury, composé notamment de Mamadou Lamine Keita et de Daf Diallo, sont arrivés et ont voulu faire le forcing pour accéder à l’intérieur. Les tensions sont à leur comble. Mamadou Lamine Keita, secrétaire fédéral de la mouvance pro-Bah Oury : « C’était écrit partout dans la presse que c’est une réunion publique à laquelle tous les militants sont invités, donc nous sommes venus. Mais à notre arrivée, nous avons constaté qu’il y avait des gens qui filtraient les accès. Nous avons réussi à franchir un premier rideau, mais au deuxième nous tombons sur des gens essoufflés qui nous ont dit que nous n’allons pas entrer. Ils nous ont repoussés dehors. »

Le pire sera heureusement évité avec l’arrivée, peu avant, de la police française qui a été appelée à la rescousse. Après avoir pris la température, les flics éloigneront le groupe des militants favorables à Bah Oury. Ces derniers iront camper dans un café un peu plus loin, pour faire un débriefing.

Entre temps, comme si de rien n’était, la réunion avait repris son cours au 29 rue André Joineau, dans une salle archicomble où une centaine de militants avaient pris place. La suite sera sans couac, d’autant que la porte était désormais bloquée, et que plus personne ne pouvait plus y entrer ou en en sortir jusqu’à la fin de la réunion. Les différents candidats aux différents postes se sont présentés à tour de rôle pour convaincre les militants de voter pour eux. Sous l’égide du secrétaire de la fédératon UFDG, Habib Baldé, c’est Marie-Hélène Sylla qui a été élue Secrétaire général de la section nord-est d’Île-de-France, la première des 3 sections prévues pour cette région.

Thierno DIALLO pour Afrique Connection

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