Tribune : Les négociations autour du prix du carburant à la pompe : les représentants syndicaux se battent-ils vraiment pour nous ?

 

Les négociations autour du prix du carburant à la pompe : les représentants syndicaux se battent-ils vraiment pour nous ?

Chers compatriotes,

Pendant que notre pays fait face à une dure conjoncture marquée par la baisse vertigineuse et quasi-synchronique des prix de toutes les matières premières (fer, bauxite, or, diamant… bref tous les minerais qui entretiennent notre économie), c’est avec consternation que l’opinion publique a observé et continue d’observer l’indifférence de certains hauts cadres et soi-disant élites du pays qui trouvent du plaisir à s’engager sans fondement valable dans un bras de fer narcissique et sordide avec le gouvernement pour défendre des positions fallacieuses qui s’inscrivent toutes contre les intérêts de la nation et des citoyens.

Sans faute, « chassez le naturel, il revient au galop ». Comme si toutes les précédentes impostures qui les ont rendus riches et célèbres n’ont pas suffi, comme si cela ne leur ferait ni chaud ni froid que notre économie s’écroule du jour au lendemain à la Grecque (à l’image de ce récent « c’est l’affaire du Gouvernement » honteusement  lâché par Louis M’Bemba), ces aigrefins tel un «molosse qui ne peut se débarrasser de sa déhontée façon de s’asseoir », sont encore une fois de retour au créneau de toutes les fourberies et de toutes les manigances en vue de nous entortiller davantage et satisfaire leur ego.

Mais cette fois-ci, il s’impose au peuple de Guinée l’impérieuse nécessité d’ouvrir les yeux afin de déjouer et refuser ces manipulations perfides intentées contre l’Etat et les citoyens. Oui, trop c’est trop : ces dignes héritiers de cupidon n’ont que trop profité de notre candeur.

En effet, de façon très claire et sans démagogie aucune, il est indéniable que nous aimerions tous voir le prix du carburant baisser à la pompe. Aussi bien le Professeur Alpha Condé, que ses Ministres Mamady Youla, Damantang Albert ou le DG de l’ONAP, Djakaria Koulibaly. Nous tous à l’image des populations à la base souhaiterions voir le prix du carburant au plus bas niveau possible. Cela est une réalité incontestable.

Mais hélas ! Les choses étant ce qu’elles sont, tenant compte du fait que les produits pétroliers sont vendus à ce jour chez nous au seuil même de leur prix de rentabilité minimale, devrions nous attendre de l’Etat (voire lui tordre la main) à ce qu’il s’endette au préjudice des générations futures pour remplir les poches de quelques transporteurs et ce, après qu’il ait subventionné l’essence et le gasoil à la hauteur de 2 100 milliards entre 2011 et 2015 ?

Franchement, combien de fois faudra-t-il expliquer à nos énergumènes de représentant syndicaux que le carburant est moins cher à la pompe en Guinée qu’en Côte d’Ivoire, qu’au Sénégal, qu’au Mali et que ces trois voisins constituent de toute évidence (surtout aux yeux de nos partenaires financiers essentiels y compris la Banque Mondiale et le FMI) nos concurrents directs dans tous les domaines de la vie politique, sociale, économique, culturelle, commerciale, etc.

Bien que de tout cela ces filous soient conscients, mais de tout cela ils n’ont que faire. Ils s’en contrefoutent, ils méprisent et crachent dessus. Tout ce qui les intéresse est qu’ils paraissent à la télé en costume-cravate avec l’auréole de capitaine d’une équipe de négociation qui sait dire Non pendant que le Oui est possible, plausible, logique et salutaire.

Qu’ils nous disent en effet (ces farfelus de représentants syndicaux) ce qu’ils ont fait pour les populations démunies toutes les deux dernières fois que le prix du carburant avait été revu à la baisse à la pompe (de 10 000GNF à 8 500 GNF puis à 8000 GNF).  Les transports urbains et interurbains avaient-ils connu une baisse proportionnelle ? Qu’ils nous disent ce qu’ils comptent faire pour éviter la faillite de l’Etat en cette circonstance incertaine de chute inédite des prix de toutes les matières premières qui entretiennent notre économie. De la réponse à ces questions le monde entier déduira à quel degré ils savent mouiller le maillot pour leurs camarades qu’ils prétendent représenter et défendre les intérêts.

S’ils ne répondent pas à ces questions (et il est certain que jamais ils ne pourront y répondre pour la simple raison qu’ils n’avaient rien foutu), alors qu’ils se taisent et qu’ils laissent les travailleurs vaquer à leurs affaires en toute quiétude.

En tout état de cause, les données sont claires, accessibles, vérifiables… et Dieu sait combien elles montrent à suffisance la bonne foi du Président de la République et de son Gouvernement à défendre les intérêts de la nation et des populations démunies.

Qu’on le dise ou pas, la réduction et le maintien du prix du sac de 50KG de riz au seuil symbolique de 200 000 GNF pendant plus de 5 ans,  la suppression pure et simple des impôts individuels autrefois contraignants et souvent humiliants pour les familles sans ressources stables, l’augmentation des salaires des travailleurs de 140% dans une période record de 5 ans, l’adoption d’un salaire minimum interpersonnel garanti, etc. font foi et illustrent éminemment le noble idéal du Professeur Alpha Condé et de ses différentes équipe gouvernementales d’améliorer les conditions de vie des populations.

Mais encore une fois dommage ! Nos représentants syndicaux semblent déterminés à ne rien voir. Et ils ne verront certainement rien, car il n’y a de pire aveugle que celui qui ne veut point voir.

Quoi qu’il en soit, le peuple de Guinée n’est plus dupe. Il ne l’a jamais été d’ailleurs. Il est aujourd’hui déterminé à braver tout pour poursuivre le nouvel élan de développement amorcé et impulsé par le Professeur Alpha Condé à travers son ambitieux programme de changement depuis son accession à la magistrature suprême du pays. Au moment venu le peuple de Guinée saura répondre. Il répondra et sa réponse sera claire : « Que ceux qui ne veulent pas travailler croisent les bras, que « ceux dont un dessein ferme emplit l’âme et le front » vaquent paisiblement à leurs sublimes besognes. Mais que les uns n’empêchent pas les autres de faire leur choix. Car trop c’est trop. Car notre salut est au prix du labeur ».

Que Dieu bénisse la Guinée

Oumar BARRY

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