RGPH3. Le directeur technique dément Sidya et recadre Cellou Dalein: « en 1996, la population de N’zérékoré était de 18,7% contre 15% pour Conakry »
Le ministère du plan, à travers la direction générale de l’institut national de la statistique, a répliqué mardi aux attaques de l’opposition sur le 3e recensement général de la population et de l’habitat (RGPH3) récemment publié.
Pour le directeur technique du recensement Mamadou Bandjan Diallo, « les résultats n’ont rien de politique ».
« Je peux rassurer les uns et les autres que ces résultats que nous vous présentons, à notre entendement, ne sont sujet d’aucun problème, d’aucun problème. Nous ne voulons entretenir aucune polémique politique surtout autour des chiffres. Nous mettons à la disposition des utilisateurs des données des informations que nous avons collectées sur le terrain. S’il y a eu des zones, qui n’ont pas été recensées, mais nous avons un échantillon. On ira sur le terrain pour vérifier. Non seulement, qu’on va contrôler la couverture mais également on va contrôler la qualité des données », a-t-il assuré devant les journalistes.
Parlant de l’augmentation de la population selon les régions, M. Diallo d’indiquer que ce n’est pas une premiere en Guinée qu’une région dépasse la capitale Conakry.
« En 1996, dit-il, 18,7 % de la population est dans la région de N’zérékoré, alors que la population de Conakry est restée 15 %. Nous estimons que c’est seulement l’activité minière dans un premier temps qui peut justifier cela. Donc, ce n’est pas la première fois que la population d’une région dépasse celle de la capitale ».
« Ce n’est pas obligatoire que la population de la capitale soit supérieure aux populations des autres entités administratives. Je voudrais que vous regardiez au niveau de chaque sous-préfecture, l’effectif de la population et vous vous intéressez aux activités qui y sont menées. Dans un premier temps, on n’a pas d’explications pourquoi il y a le gonflement mais nous pensons que les activités minières qui y sont pratiquées dans l’ensemble des cinq préfectures qui composent la région de Kankan, y sont pour quelque chose », a-t-il ajouté.
A l’en croire, au moins 120 agents de saisie vont travailler sans arret pendant six mois pour rendre les résultats définitifs en décembre prochain.
A noter que ces opérations de recensement ont été menées de mars à avril pour un coût global estimé à une soixantaine de milliards de francs guinéens.
La région administrative de Kankan (Kankan, Siguiri, Kouroussa, Kérouané, Dabola, Mandiana) arrive en tête avec 1.986 329 d’habitants contre 1.667 864 d’habitants pour la zone spéciale de Conakry.
Rouguiatou SYLLA
