Retrait des pays du Sahel de la CEDEAO : « Pour nous qui sommes panafricanistes, c’est une mauvaise nouvelle » dixit Dr Ben Youssouf Keita

Le Niger, le Mali et le Burkina Faso, ont annoncé dimanche dernier leur retrait de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Une décision qui a suscité des réactions, des regrets et inquiétudes à travers le monde. En Guinée, le sujet est sur les lèvres de bon nombre de personnes et chacun y va de son commentaire. 

De son côté, Docteur Ben Youssouf Keita, Président du parti Alliance pour le Changement et le Progrès (ACP), dit ne pas être surpris de cette decision. Cependant, il trouve regrettable le depart de ces trois pays car selon lui, l’objectif de la création de la CEDEAO, était de resserrer et de réaffirmer les liens séculaires puis économiques entre les peuples séparés par des frontières artificielles imposées par les colons.

« Il est claire que c’est l’échec politique, qui a conduit à la situation actuelle de divorce ente le Mali, le Burkina et le Niger avec la CEDEAO. C’est vraiment une décision regrettable, mais chaque peuple est souverain, il a ses contraintes, ses réalités et ses objectifs. Nous savons tous la réalité au sahel. Cette région dont fait partie le Mali, le Burkina et le Niger est en proie avec des djihadistes et rebelles depuis plusieurs années sans solution réelle et définitive. Avec des parties de territoires occupées, des paisibles citoyens massacrés à longueur de journée dans ces pays cités et en plus, placés sous des sanctions insupportables pour les populations, la décision de quitter cet ensemble ne surprend guère. Il fallait s’y attendre », dit-il.

La plus belle stratégie pour maintenir les liens avec les États sous sanction est de lever ces sanctions qui font souffrir leurs populations et de s’asseoir au tour de la table…

Par ailleurs, le président de l’ACP précise que le retrait de ces trois pays de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), peuvent avoir un impact.

Par conséquent, il invite l’institution de sursoir aux sactions infligées au pays en situation de transition et  privilégier le dialogue.

« L’impact que cela peut avoir n’est pas bon, car ça met à nu nos divisions, nos désaccords et affaibli l’unité Africaine. Pour nous qui sommes panafricanistes, c’est une mauvaise nouvelle, car unis nous sommes forts et séparés nous sommes vulnérables et faibles. La plus belle stratégie pour maintenir les liens avec les États sous sanction est de lever ces sanctions qui font souffrir leurs populations et de s’asseoir au tour de la table en frères sans menace pour trouver les voies et moyens de résoudre leurs préoccupations. Nos dirigeants doivent respecter nos peuples et cela passe par le respect de nos constitutions et la création de conditions pour le bien être et le bonheur de nos peuples », a lancé Dr Ben Youssouf Keita

Mariame Diallo pour Actuguinee.org 

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