http://Actuguinee.org / Le moins que l’on puisse dire, deux ans après, malgré les mêmes multiples plaintes des éternels assoiffés de pouvoir du « moi ou rien », c’est que le CNRD et son Président bénéficient toujours d’une bonne assise de légitimité.
La mobilisation populaire, consécutive au retour du Président Mamadi Doumbouya de la 78ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, tenue à New York aux États-Unis, l’atteste éloquemment. Le Colonel Mamadi Doumbouya est plus ou moins toujours adulé et apprécié comme au premier jour du 5 septembre 2021.
Le CNRD jouit encore de la confiance d’une large opinion et doit par conséquent évoluer dans le sens du vœux de tout ce peuple qui le soutient
L’élan, la ferveur et l’effervescence sont tangibles. Il reste juste à les capitaliser plus que jamais et surtout répondre adéquatement aux aspirations légitimes du peuple guinéen à plus de justice et de gouvernance crédible. Car, même si les efforts sont remarquables de ces côtés, il reste assez d’attentes mais aussi des défis toujours à relever à ces deux niveaux.
Le CNRD jouit encore de la confiance d’une large opinion et doit par conséquent évoluer dans le sens du vœux de tout ce peuple qui le soutient. Ainsi, au-delà du retour à l’ordre constitutionnel dont il a mainte fois défini les contours, les délais et ses obligations de non-candidatures, il s’agit d’impulser la justice afin qu’elle opère avec diligence certains dossiers liés à la corruption et aux détournements de deniers publics sous l’ancien régime dont les procédures sont très lentes alors qu’il coule de source qu’elles peuvent rapidement être traitées pour peu que les magistrats secouent quelque peu leurs robes.
Le but est de faire ôter de l’esprit de certains Guinéens que les arrestations liées à ces affaires s’apparentent à des règlements de comptes ou des velléités d’empêcher des candidatures aux prochaines élections. Le Colonel Mamadi Doumbouya, en sa qualité de Président de la Transition et chef de l’État, devrait dans ce sens veiller à remplacer au fur et à mesure les cadres qui, pour des raisons propres à eux, s’emploient à faire traîner inutilement les dossiers sensibles de l’État et pas que ceux liés à la justice. L’administration publique guinéenne en regorge tellement…
Pour ce qui est de la bonne gouvernance, socle de la Transition actuelle, il s’agira déjà, pour un soucis de redevabilité immédiate, de veiller à rectifier et sanctionner sévèrement les différents dysfonctionnements liés à la gestion financière des ressources de l’État ainsi que les marchés suspects de gré à gré dénoncés par la presse ces derniers temps.
Les esprits aujourd’hui doivent être marqués par des ministres intègres, qui jouissent d’une bonne moralité. La place des ministres hommes d’affaires n’est pas au Gouvernement encore moins ceux avides d’argent.
Dans l’ambiance qui prévaut actuellement en cette période transitoire, le CNRD ne saurait s’encombrer de ministres qui, par manque de probité, créent des scandales qui éclaboussent tout le Gouvernement. A ce niveau également, le Président du CNRD doit aller au-delà du sentimentalisme et changer les hommes s’il le faut. Une gouvernance politique efficiente ou dévoyée est avant tout l’oeuvre des hommes.
Aussi, en respect du droit à l’information du peuple souverain, pour la transparence, chaque membre du Gouvernement devrait être tenu de rendre compte de sa gestion et des actions de son département dont les résultats lui sont imputables au prime abord. Pour la population qui veille au grain en tout cas, la transparence, la visibilité restent les amies de la confiance.
Des actes de transparence, de vigilance et de répression convaincront ceux qui sont encore sceptiques que l’élan du 5 septembre 2021 ne s’est point émoussé, bien au contraire. Ces exigences contribueront à la sérénité de la marche de la Transition dont le salut est également à ce prix.
Lonceny Deen Touraman pour Actuguinee.org
