Mamou : immersion à N’dindo où les femmes pratiquent l’agriculture et l’élevage
Les femmes jouent un rôle central dans le développement communautaire. A ce titre, leur autonomisation est un facteur de progrès social, économique et environnemental. Investir sur les femmes, c’est investir pour l’avenir des communautés. A Mamou précisément à N’dindo dans la sous-préfecture de Dounet, elles sont nombreuses à travers des groupements féminins, à s’engager dans l’agriculture et l’élevage
Les femmes de N’dindo pratiquent la culture vivrière, le maraîchage et l’élevage des volailles. Seulement dans leurs activités, elles sont confrontés à des difficultés. Fatoumata Camara, présidente des femmes de N’dindo explique :
« Nous sommes tombées d’accord de chercher un moto-culteur et des intrants agricoles pour nous permettre de faire l’agriculture. Après ça, nous allons cultiver la pompe de terre, la tomate et l’aubergine. Les difficultés que nous rencontrons ici sont nombreuses. Le manque d’eau, les chenilles et les criquaient s’attaquent à nos cultures comme la tomate. Nous souffrons énormément. Tous nos produits sont pourris par faute d’écoulement. La tomate est abondante dans le marché. Suite à ça, nous perdons beaucoup par manque d’achats. Nous demandons au président de la transition, de nous aider », sollicite-t-elle.
Non loin de là, à Dounet centre, un autre groupement féminin pratique les mêmes activités et se réjouit de l’accompagnement des autorités
« Avant notre activité retardait mais cette année nous avons eu de l’appui des autorités. Nos cultures ont biens réussi et le rendement a été bon. Nos enfants qui sont à l’école, on a pu les soutenir à travers ce que nous gagnons ici », a fait savoir Hawa Doumbouya.
Cette autre femme engagée et dynamique pratique l’élevage des volailles. Elle a fabriqué une couveuse qui permet de faire l’éclosion des œufs.
« La couveuse fait l’éclosion des oeufs. J’ai commencé ça depuis mars 2020. Au début cette couveuse fonctionnait avec de lampe tempête et du sable. Mais c’est très couteux. J’ai cherché à transformer ça au courant électrique. Aujourd’hui chaque jour j’ai trente œufs. J’ai pour le moment 65 poules pondeuses. Ce que je demande au président de la transition, c’est de venir à notre aide. Parce que je suis une femme, j’ai pas les moyens. Y’a beaucoup de groupements ici qui souffrent de cette situation. Nous demandons vraiment de nous aider », a-t-elle demandé sous anonymat.
La pleine participation des femmes à l’économie, améliore les rendements et la résilience des entreprises. Cette volonté manifeste des femmes de la préfecture de Mamou, réjouit l’inspectrice régionale de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables.
« Elles sont très braves ces femmes que vous voyez. Parce que nous avons constatés les travaux qu’elles ont eu à faire sans machine, sans rien avec leurs propres moyens. Donc moi je vais dire que c’est un sentiment de satisfaction à mon niveau », s’est réjoui Kadiatou Baïlo Soumano
Valoriser l’entreprenariat féminin, consiste aussi à accompagner les femmes et les inciter à se lancer dans des activités à fort impact social et économique
Région de Mamou, Jacques Kamano pour Actuguinee.org
Tel : 624-50-82-79
