Disputes, faux rendez-vous, affluence de la clientèle : les réalités des ateliers de couture à Mamou

Comme chaque année, à l’approche des fêtes, les ateliers de coutures sont pris d’assaut notamment par les femmes. A une semaine de la fête, les couturiers dans la commune urbaine de Mamou, sont débordés par la clientèle.

En effet, dès le début du mois de Ramadan, les fidèles musulmans commencent les préparatifs de la fête. Ils font la ruée vers les ateliers de couture pour la confection des habits destinés à être portés le jour de la fête. C’est aussi le moment pour les couturiers de faire assez de revenus.

Rencontrée dans un atelier de couture, cette cliente parle du non respect des délais donnés par les tailleurs

« Je suis venue donné mes habits pour la couture, moi et mes enfants. Avec ces tailleurs là, il faut se lever tôt sinon après c’est compliqué. Ils ne respectent jamais leur rendez-vous », dénonce cette cliente

Aïssatou Samou, couturière déplore la rareté de la clientèle cette année

« Nous avons déjà commencé à coudre les habits pour la fête de ramadan mais l’affluence de cette année est différente des années précédentes car les temps sont durs. Si la situation financière des clients était bonne, on aurait déjà commencé à coudre 24h/24 mais tel n’est pas le cas. Malgré la crise, mes apprentis et moi pouvons coudre 8 à 10 complets par jour en cette période de préparatifs mais en temps normal, nous ne dépassons pas 5 à 6 complets », confie-t-elle.

Les couturiers sont souvent victimes de grossièretés de certains clients qui les accusent de donner des faux rendez-vous.

Amadou Diallo, couturier installé au grand marché de Mamou rappelle ses mésaventures vécues à l’occasion des fêtes

« Chaque année on rencontre ce genre de problème. Parfois on s’efforce à prendre mais au cas où on n’arrive pas à finir, les clients nous insultent et certains osent même insulter tes parents juste parce qu’on na pas pu finir leur boubou », dit-il

Pour éviter des incompréhensions et les retards, certains tailleurs refusent de prendre des habits à la dernière minute

« J’ai cherché mon tissu au Mali ce qui m’a un peu retardé. Je viens de le récupérer et j’ai fait plus de 3 ateliers de couture mais on refuse de prendre mon tissu sous prétexte qu’il sont débordés. Je continue à chercher car il me faut absolument le faire coudre », explique Fatoumata Diallo cliente

Le compte à rebours est désormais lancé. Les disputes entre clients et tailleurs ne finiront pas jusqu’au jour de la fête, parfois même au-delà.

A noter que certains tailleurs allument les moteurs pour accélérer le travail

De Mamou, Jacques Kamano pour Actuguinee.org
Tel : 624-50-82-79

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