Hier lundi les travailleurs de la SOTRAGUI ont exprimé leur mécontentement quant à la dégradation manifeste de leurs conditions de travail et de vie. La goûte d’eau qui aurait fait déborder le vase, leur revendication, portait sur la réclamation, sans succès, par les travailleurs en cette fin d’année, d’une gratification promise par la Direction Générale via le paiement du treizième mois.
Pourtant, cette mesure aurait été librement consentie par le Directeur Général, Monsieur Sidibé qui, à travers un communiqué diffusé le vendredi dernier, évoquait des difficultés conjoncturelles pour justifier la revue à la baisse du montant promis au titre du treizième mois, arguant qu’il ne pouvait payer à chaque travailleur que 50% de son salaire comme bonus annuel. Mais, précisent nos sources, quelle aurait été la déception des employés de la SOTRAGUI, hier lundi, de constater que les montants qui leur ont été finalement payés ne constituaient que 30% de leurs salaires. Niet, auraient-ils protesté, avant séquestrer les membres de la Direction Générale. Il aurait fallu de nouveaux engagements pour que le Directeur Général et ses proches collaborateurs recouvrent la liberté.
Au nombre de 859 employés, les travailleurs mécontents toucheraient mensuellement entre 650.000 et 750.000 francs guinéens comme salaires et primes confondues, alors que les salaires des cadres de l’administration de la société varierait de trois à quatre millions. Ce qui constituerait un motif de frustration.
A en croire d’autres sources qui étaient témoins oculaires de la scène, les riverains du siège de la SOTRAGUI auraient assisté à un véritable spectacle désolant et émouvant ce lundi, alors que les travailleurs de la société scandaient des menaces et slogans hostiles à leurs responsables, au Ministre des Transports .
Cette révolte des travailleurs de la SOTRAGUI serait consécutive à la non matérialisation d’une kyrielle de promesses, précisent .
A la SOTRAGUI, sur près d’une centaine de bus, seulement 43 seraient actuellement dans un état plus ou moins acceptable et fonctionnels, avec une recette journalière globale estimée à 90 millions de francs guinéens.
Quelle sera la suite de cette énième crise à la Société des Transports en Guinée ? Bien malin saurait le dire
Mohamed KABA pour www.actuconakry.net
