L’AFFAIRE CESARIENNE EN GUINEE :PURE SABOTAGE DU MINISTERE DE LA SANTE ET LE CAS DE L’HOPITAL DONKA EST ELOQUENT

 

 

Le gouvernement du Pr Alpha Condé, dans son programme de société a décidé de rendre la césarienne gratuite et aussi les autres soins obstétricaux. Cela,  dans tous les hôpitaux nationaux du pays. Mais force est de constater que cette gratuité n’existe que de nom. Prendre une décision est chose, son application en est une autre. Faites un tour à l’hôpital national de Donka et vous vous rendrez compte que des médecins se livrent au marchandage de ce qu’on appelle leur devoir professionnel. Et le pire dans tout cela, c’est que ces médecins demandent que l’argent soit versé avant même de faire rentrer les femmes enceintes qui arrivent souvent dans des conditions critiques au bloc opératoire.

Djénab Diallo, une césarisée affirme que le médecin qui l’a suivi jusqu’à l’accouchement  lui a demandé de payer 350.000  pour la césarienne: « Pourtant c’est lui qui m’a suivi, car j’ai perdu trois grossesses et j’avais peur de perdre à nouveau celle que je portais. Pour la césarienne, il a exigé qu’on paye 350.000 francs guinéens et il a prescrit une ordonnance, on a acheté les médicaments pour lui remettre avant que je ne sois opéré. Et après l’opération, il n’est même pas passé voir mon état, c’est méchant. Je le vois passer ici à l’hôpital Donka lorsque je viens pour les soins de mon bébé ».

La tante d’une césarisée qui a bien voulu garder l’anonymat affirme avoir payé 400.000 francs pour la césarienne. La mère d’une jeune dame qui a perdu son bébé souligne que le montant du coût de la césarienne leur a valu 180.000 francs.

Il faut dire qu’à l’hôpital Donka, le coût de la césarienne, bien qu’elle soit gratuite varie de 150.000 à 400.000 francs guinéens. Et les consultations prénatales se font à 15 ou 20.000 francs selon les médecins.  Bon nombre de guinéens constatent avec regret la non gratuité des soins obstétricaux (Consultation Pré Natale (CNP), l’accouchement, la césarienne). C’est le lieu d’interpeller le gouvernement actuel afin de  mettre tout en œuvre pour que ces soins soient réellement effectifs dans les structures sanitaires publiques du pays, car il ne suffit pas de prendre seulement des décisions mais aussi de suivre leur application.

Adama Hawa Diallo

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