Dans l’hebdomadaire ‘’La Lance’’ n0 873 du 6 novembre 2013, le richissime homme d’affaires guinéen Amadou Oury Diallo « Sadakaadji », en exil au Sénégal, n’écarte pas le retour de l’armée au pouvoir à Conakry.
Répondant à question de l’intervieweur sur les risques de voir les militaires revenir au pouvoir, le futur nouvel homme politique de la Guinée a déclaré que « les militaires ne se sont jamais vraiment éloignés du pouvoir en Guinée depuis la disparition de Sékou Touré ».
« Après la mascarade électorale de 2010, poursuit-il, le pouvoir a été confié au civil Alpha Condé qui semble oublier qu’il n’est que le bénéficiaire provisoire d’un bail douteux et non le propriétaire définitif du palais présidentiel ». Ajoutant : « l’armée joue toujours un rôle important à Conakry, où tout repose sur la force ».
Pour lui, il suffit d’un peu pour que la Guinée bascule dans le chaos. Comment l’éviter ? Pour Sadakaadji, « la réponse relève du simple bon sens, car lorsqu’on est assis sur un baril de poudre, on ne joue pas avec des allumettes. Il faut s’éloigner du précipice, si on ne veut pas y tomber. Les Guinéens vivent dans un Etat qui correspond à un territoire délimité dès le début de la période coloniale, mais ils ne sont pas encore une nation. C’est toujours un clan égoïste et sectaire qui gère le pays. Aujourd’hui, le chef de ce clan s’appelle Alpha Condé. Il lui appartient, en principe de redresser la barre du bateau ‘’Guinée’’ qui tangue, s’il veut réellement le ramener dans des eaux plus calmes. C’est à l’actuel chef de l’Etat de calmer le jeu, car il est le seul à jouer avec le feu ».
En septembre 2011, le président guinéen Alpha Condé avait accusé, dans un journal dakarois, Diallo Sadakaadji, opérateur économique réputé très proche de l’opposant Cellou Dalein Diallo, d’être co-auteur de la tentative d’assassinat qui l’a visé en juillet de la même année à son domicile privé de Kipé, en banlieue de Conakry.
A l’issue du procès qui a duré plusieurs mois, de nombreuses condamnations seront prononcées dont celle du numéro deux de l’Ufdg Bah Oury qui écopera de la réclusion criminelle à perpétuité.
Par Alimou CAMARA pour mediaguinee.net
