Kankan : des agents multidisciplinaires tirent la sonnette d’alarme sur certaines pratiques traditionnelles néfastes contre le bien-être de la jeune fille

Malgré les multiples efforts consentis dans le cadre de l’éradication de l’excision, du mariage précoce ou encore des violences basées sur le genre, certains citoyens parmi des plus conservateurs, continuent récidiver.

Hors selon les spécialistes, l’impact de l’excision  reste et demeure nuisible de bout en bout pour la jeune-fille. Elle compromet dangereusement ses désirs sexuels, des complications lors l’accouchement, de la fistule obstétricale, de l’infirmité à vie ou la mort chez la jeune-fille.

Idem pour le mariage précoce devenu comme une pièce de monnaie d’échange pour certains chefs de ménage. Nombreuses sont encore les jeunes adolescentes données en mariage avant l’âge de 18 ans mais, dont les auteurs et leurs complices, s’évertuent à faire la sourde oreille sur les conséquences néfastes que cela représente en terme de préjudice sanitaire et social comme l’appauvrissement à longue durée sur la famille d’accueil de leur progéniture.

Les contrevenants et leurs acolytes, quelles que soient les croyances derrière lesquelles, ils se cachent pour commettre ces forfaitures, ont-ils en face, des mesures dissuasives ou coercitives plus drastiques ?

‘’Oui’’, répondent les défenseurs des droits de l’homme : « En République de Guinée, le code pénal en ces articles 258, 259, 260 et 261 donnent de larges détails sur l’excision et les peines prévues en cas de commission de l’acte. Ces peines varient de 2 mois à 2 ans  avec une amende de 500 mille à 5 millions de francs guinéens. En ca de complicité d’une structure sanitaire ou d’un agent de santé, la peine maximale est de 5 ans et en cas d’infirmité, d’hémorragie ou de décès chez la victime, la peine va de 5 à 20 ans de prison », a expliqué le juriste Lamine Tounkara, le responsables de l’ONG ‘’Même Droits Pour Tous » à Kankan.

A travers les médias de proximité , les antennes spécialisées du ministère de la santé, ceux de l’Action Sociale de la Promotion Féminine et de l’Enfance multiplient les émission interactives en vue de convaincre les extrémistes encrés dans le labyrinthe des erreurs du passé. Que de chemins à parcourir aussi pour l’UNICEF, l’agence de l’ONU pour l’Enfance et l’UNFPE qui en assurent le financement.

Mamadi CISSE correspondant régional

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