Inculpation et détention de Pendessa : « Je suis déçu, désemparé, puisque… », s’exclame Me Salif Beavogui

Après son audition ce lundi 22 janvier 2024, au tribunal de première instance de Dixinn, le Secrétaire Général du SPPG Sékou Jamal Pendessa a été placé en détention à la maison Centrale de Coronthie en attendant l’ouverture de son procès. Une décision « injuste et incompréhensible » estime son avocat maître Salif Beavogui

Au sortir de l’audition maître Salif Beavogui s’est dit déçu du choix du  procureur d’envoyer en prison le syndicaliste.

« Sekou Jamal Pendessa est désormais poursuivi pour « manifestations non autorisées et publication de données de nature à troubler l’ordre public et la sécurité ». Ce sont ces infractions qui ont été mises sur sa tête dont ils n’a pas reconnu. Il a rejeté ces faits et il a soutenu que le droit de manifester est un droit constitutionnel et que d’ailleurs il n’a pas manifesté, c’est à la maison de la presse qu’il a été encerclé avec ses collègues. D’autres journalistes ont été interpellés et relâchés et leurs dossiers classés sans suite. Donc on ne peut pas trouver ces infractions là, le dossier devrait normalement être classé purement et simplement parcequ’il n’ y’a pas d’infraction mais en dépit de tout, il a été conduit à la maison centrale. Le dossier est pris en flagrant délit donc procès pourrait se tenir demain après demain, en tout cas dans les meilleurs délais s’ils respectent les dispositions légales du code de procédure pénale. Je suis déçu désemparé, puisque depuis plusieurs années ce genre de dossier fait toujours surface dès que vous voulez revendiquer, réclamer les droits », a-t-il déploré.

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Cet avocat promet de tout mettre en oeuvre pour la libération dans les meilleurs délais de son client Sékou Jamal Pendessa

« En tant que légaliste, nous allons mettre la pression pour que le procès soit rapidement organisé pour qu’il soit libéré. N’oubliez pas que beaucoup aujourd’hui qui occupent les plus grandes fonctions de l’administration sont passés par là,  je ne sais pas quand est-ce que nous allons rompre avec cette pratique là. Ce qui est sûr, nous en qu’avocat, nous allons continuer de nous battre et défendre les libertés arbitrairement confisquer », a-t-il assuré.

À la question de savoir si c’est la venu du ministre de la justice Alphonse Charles Wright  au TPI de Dixinn cet après-midi, qui a conduit à cette mise en détention, maître Salif Beavogui répond : « Ce n’est pas la même trajectoire je pense que en tant que ministre il était passé pour prendre contact avec ces services c’est tout à fait normal administrativement.  Moi-même j’ai été surpris ça n’a rien à voir. Nous notre interlocuteur cest le procureur de la république qui en lieu et place d’une libération pure et simple comme la fois passé, a décidé  d’entrer en procès. Souvenez vous que beaucoup de Guinéens ont été arrêtés dans les mêmes circonstances après avoir passé des semaines et des mois en prison ils ont été purement et simplement libérés faute d’infraction et ils n’ont jamais été indemnisés.  Donc l’injustice ne fait que s’accumuler et plus tard je pense que justice sera rendue pour tous », espère cet avocat au barreau de Guinée.

Amadou Diawo Barry pour Actuguinee.org 

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