Guinée : Les détenus politiques condamnés et puis graciés après ?

En marge de son premier compte-rendu du conseil des ministres, le ministre d’État, ministre de l’industrie, des petites et moyennes entreprises s’est penché sur l’épineuse question des détenus de l’opposition incarcérés à la maison centrale de Conakry depuis plusieurs mois.
A en croire le conseiller personnel du chef de l’État, le souhait du gouvernement guinéen est « l’accélération des procédures en cours pour qu’elles aboutissent à un procès qui permettra d’édifier l’opinion à propos des faits reprochés aux détenus »
Tibou Kamara a laissé entendre en substance qu’après le travail de la justice, le président de la république pourrait recourir à sa clémence habituelle et à user de son droit de grâce
« Si ça ne tenait qu’au chef de l’État et à sa propre volonté, il n’y aurait ni de guinéen en exil, ni en prison. Et chaque fois qu’il a pu user de sa clémence après les décisions de justice, il l’a fait parce que c’est un peu son histoire. Il est lui-même passé par les épreuves de la vie politique, de la vie tout court et il sait combien de fois quelqu’un peut souffrir d’une situation d’exil ou de détention. Je peux vous garantir, lorsque ce sera nécessaire, après que la justice se soit prononcée et que chacun soit plus ou moins situé sur son sort, comme il l’a fait pour les mineurs récemment. Il n’hésitera pas une fois que la justice aura fini en toute indépendance son travail, de recourir à sa clémence habituelle et à user de son droit de grâce pour créer les meilleures conditions de confiance entre les guinéens et aussi de cohabitation pacifique » a lancé le porte-parole du gouvernement.
Toutefois, Tibou Kamara précise que la justice est jalouse de son indépendance et les juges de leurs autonomies.

Sadjo Bah

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