Guinée : Certains commerçants et taxi refusent les billets de 20.000GNF
A l’annonce de la mise en circulation des nouvelles coupures de 20.000 GNF, nombreux sont des observateurs et économistes qui ont crié à l’inflation et aux difficultés que cette coupure allait créer. Et bien, cela commence par le refus d’acceptation à consommer les billets appelés ‘’Kaléta’’.
Ce matin, notre reporter comme à l’accoutumée s’embarque dans un taxi, direction le centre ville de kaloum. Arrivée au niveau des jardins du 2 octobre, un passager à bord sollicite l’arrêt du taxi, ainsi réclamé, ainsi fait. A sa descente, le passager sort un billet de 20.000 GNf et le tend au chauffeur. A ce dernier de répliqué en ces termes : « Je ne prends pas des billets étrangers ». Les autres passagers éclatent de rire. Et au chauffeur de renchérir ceci : « L’argent là est fait pour nous opposer aux clients. Je ne peux pas faire la monnaie de 10.000 francs plus forte raison un billet de 20.000 ».
Au passager de sortir des petites coupures de 1000 GNF pour régler sa facture de transport. La deuxième personne à refuser la coupure de 20.000 GNF est une vendeuse du riz en face de la pâtisserie centrale. A ce niveau aussi, notre restauratrice est catégorique en ces termes : « C’est ma première fois de voir ce billet là. Même au marché, certaines femmes marchandes refusent de le prendre et elles le qualifient de faux billet… »
Un banquier, Cissé Ousmane que nous avons rencontré dicte la loi selon laquelle les billets de banque et les pièces ont cours légal dans un État, sont les moyen de paiement officiel de cet État, et personne ne peut les refuser. Un refus est même passible d’amende. « Notez quand même que le commerçant peut tout à fait vérifier l’authenticité du billet. Faites cependant gaffe : exigez qu’il le fasse devant vous, et ne quittez jamais le billet des yeux ! Il peut très bien vous prendre votre billet, le remplacer par un faux qu’il a accepté par erreur un peu plus tôt et vous donner celui-là en disant qu’il s’agit d’un faux » A conseillé le banquier.
Aly Badara Condé depuis Guinee360