Éducation à Dogomet : plus de 88 élèves pour un seul enseignant dans une école en hangar

Dans le secteur Koben, dans la sous-préfecture de Dogomet préfecture de Dabola, l’école primaire se trouve dans un hangar aménagé par les jeune du village par manque de moyens. Malgré les discours de l’actuel ministre de l’enseignement pré-universitaire, parlant de construction des salles de classes, cela semble être en déphasage avec les réalités à l’intérieur du pays, notamment à Koben.

Dans cette école primaire de la localité, trois groupes pédagogiques sont detenus par un seul enseignant qui est aussi pris en charge par la communauté. Les documents pédagogiques sont achetés par l’enseignant au prix de son engagement.

« C’est depuis l’année dernière que les jeunes de Koben ont pris l’initiative de mettre en place une école. Mais par manque de moyens, ils ont fait un hangar pourvu que leurs enfants puissent vraiment étudier. Ainsi ils m’ont pris pour venir enseigner les enfants. Cette année c’est ma deuxième année ici dans ce village. Nous avons trois groupe pédagogiques. La première, deuxième et troisième années. Mais je fais multi-grade puisque y a manque d’enseigant. Les documents pédagogiques, je me bats moi-même pour acheter notamment la brochure programme et les livres de lecture et d’autres. Malgré tout, je le fais parce que je me comprends bien avec la communauté », indique Sory Camara contractuel communautaire.

L’éducation etant la pierre angulaire pour le développement d’un pays, les citoyens de Koben se disent oubliés par l’Etat. Cependant ils feront de leur mieux pour l’éducation des leurs enfants disent-ils

C’est la communauté qui s’est associée pour faire cet hangars pour que les enfants puissent apprendre, parce que les enfants mourraient en cour de route pour Dogomet

À l’époque, les enfants qui quittaient ce village pour aller étudier à Dogomet centre, perdait la vie pendant le trajet. Ce qui a précipité la construction de cet hangar, souligne Oumar Oularé, ressortissant.

« L’école qui est là aujourd’hui en hangar comme vous le constatez, les enfants sont là mais ya manque d’enseignants. Dans cette salle y a plus de 88 élèves avec un seul enseignant. Donc nous avons des difficultés. C’est la communauté qui s’est associée pour faire cet hangars pour que les enfants puissent apprendre, parce que les enfants mourraient en cour de route pour Dogomet. C’est la même communauté qui a pris en charge l’enseignant, parce que c’est le seul qui est là et qui fait la navette entre les élèves n’est pas un contractuel d’Etat », déplore Oumar Oularé.

Y’a pas de latrine et y a pas d’eau. J’envoie un bidon d’eau chaque matin si un enfant veut se mettre à l’aise, il prend pour aller en brousse

En plus de ces difficultés évoquées ci-haut, les enfants de cette école défèquent à l’air libre, par manque de latrines.

Ainsi, l’enseignant lance un appel. « Quand j’ecris au tableau, le lendemain quand je viens je trouve que tout est effacé. Il faut réécrire encore. Tout ça parce que le hangar n’a pas de porte. Y’a pas de latrine et y a pas d’eau. J’envoie un bidon d’eau chaque matin si un enfant veut se mettre à l’aise, il prend pour aller en brousse. C’est pourquoi je demande à l’Etat de prendre des mesures et de savoir que les écoles sont abandonnées à l’intérieur du pays », sollicite Sory Camara.

Un cri de cœur que le département de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation doit prendre en compte

De retour de Dogomet, Jacques Kamano pour Actuguinee.org

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