http://Actuguinee.org / Situé à 57 Km de Dalaba centre, les localités de Djinkoya et Keitikiya relèvent respectivement des sous-préfectures de Kourou et de Mafara.
Les habitants de ces deux localités se sont affrontés la semaine dernière, pour un problème domanial. Toutes, sur ce territoire il y a de cela des siècles, ces communautés composées de Malinkés et de Peulhs vivaient au beau rythme depuis belle lurette. Mais selon les informations, la nouvelle génération veut transcender les valeurs et mœurs trouvées sur place. Les deux camps se disent tous originaires et propriétaires du domaine litigieux. Dans cette tractation, des affrontements ont éclaté faisant des blessés graves de part et d’autre ainsi que des handicapés à vie.
Venu pour s’enquérir sur les motifs du conflit entre ces deux localités, le Gouverneur de la Région de Mamou a écouté à tour de rôle les explications des chefs de district de deux agglomérations, afin de trouver un terrain d’entente.
S’agissant de l’origine de ce conflit entre ces deux localités, le chef de de Djinkoya, relate les faits. « Ce qui est à l’origine, c’est les conflits politiques et domaniaux. Conflit politique dans la mesure où lorsqu’un district est délocalisé vers un autre cela pose problème chez certains. Dire que ce terrain-là m’appartient que tu le veux ou pas. Les gens de Keitikiya disent que ce terrain leur appartient. Ce terrain-là en réalité dans l’histoire de Keitikiya, le premier habitant avait appelé Diallonkadougou. C’est la région des Diallonkés. Donc tous ceux qui se revendiquent aujourd’hui comme propriétaire du terrain, ils ont été accueilli et hébergé à l’époque par les Diallonkés autochtones et les liens se sont créés.
Ils viennent réclamer un terrain qui ne leur appartient pas. Supposez que vous, vous venez me trouver dans mon champ, je coupe une partie je dis monsieur cultiver cette partie en attendant. Maintenant vous restez là-bas jusqu’à ce que vous durez là-bas, vous gagnez des enfants jusqu’à ce que vous deveniez un village, jusqu’à ce que vous deveniez un district. Vous commencez à vous imposer contre ceux qui vous ont hébergé à l’entame. Donc vous vous considérez comme plus forts maintenant et vous vous mettez à revendiquer le même droit que nous.
Hier c’est ceux de Keitikiya qui sont venus ici avec les armes blanches, les lances pierre. On a pu arrêter certains mais malheureusement ils ont pu s’échapper la nuit. Mais les armes qui ont été saisies n’ont pas disparu. On les a mis à la disposition des autorités. Ils ont blessé trois personnes et cassé les murs des magasins et latrines. C’est comme une rébellion, ils rentrent dans la brousse et tirent comme une rébellion ou un état de siège. La personne qui commandite ça, c’est un agent de la gendarmerie, il est de Keitikiya. De notre côté, il y a eu trois blessés par des armes blanches. Donc nous nous voulons que l’affaire de supériorité quitte. Dire que ce terre-là m’appartient, ce n’est pas important. Une terre n’appartient à personne en principe. Seulement que nous sommes dans un pays de droit, on respecte la loi. Si l’autorité compétente vient prendre les informations, elle se rendra compte que nous sommes les victimes. Parce que nous sommes victimes de notre bienfait », a relaté Camara Abdoulaye, chef de district de Djinkoya.
La version du chef de disctrict Keitikiya