Conakry : Un étudiant accidenté menace de porter plainte contre la clinique  »AMIRA »à Cosa

Un étudiant en licence 2 MIAGE à l’Université Koffi Annan de Guinée a frôlé la mort lors d’un accident de la circulation dont il a été victime, le 28 juillet dernier.

L’accident s’est produit dans les environs de 23 heures, à Cosa camp carrefour, dans la commune de Ratoma. Boubacar Baldé puisque c’est de lui qu’il s’agit a été victime de multiples fractures (mâchoires, clavicule, nez, poignet etc…) Il a été admis au CHU de Donka où il a subi des interventions chirurgicales.
Près de quatre (04) mois après, Boubacar Baldé revient sur les circonstances de l’accident.
« Le 28 juillet dernier, je revenais du quartier carrière où se trouve ma grande famille pour Kobaya où je loge. Arrivé au niveau de Cosa camp carrefour, un motard qui venait en sens interdit m’a percuté.

Les hommes en uniformes qui se trouvaient au PA et un autre jeune homme nous ont admis à la clinique Amira, qui se trouve dans les environs pour nos premiers soins.

À la clinique, le médecin que nous avons trouvé n’a pas voulu s’occuper de moi et a instruit ses subordonnés d’en faire le même sous prétexte que je survivrais pas.

Le jeune homme qui nous avaient accompagné a dit au médecin de s’occuper de moi aussi même si je devais mourir. Le jeune homme a pu joindre mes frères à travers un de mes téléphones. A leur arrivée, le médecin leur a dit que je devais rester à la clinique jusqu’au lendemain puisqu’il était 23 heures, le début du couvre-feu d’alors malgré les 7 fractures que j’ai subies.

Mes frères ont supplié le médecin pour m’accompagner à Donka ou mettre à notre disposition sa voiture pour que je puisse être évacué au CHU de Donka, en vain.

Nous avons finalement trouvé une voiture à travers mes frères. En partance pour Donka, les forces de l’ordre ont stoppé la voiture au niveau du rond point de Hamdallaye, à cause du couvre-feu » a expliqué Boubacar Baldé avant de poursuivre : « Un homme en voiture, qui rentrait chez lui nous a déposé au CHU de Donka. Vu que l’argent que nous possédions était fini, cet homme nous a donné 250. 000 Gnf pour les premiers soins à Donka. Il avait demandé à être remboursé le lendemain. Ce qui fut fait. C’est ainsi que j’ai été hospitalisé à l’hôpital Donka, le 29 juillet. Et le 5 août 2020, j’ai subi des interventions chirurgicales au niveau des mâchoires, de la clavicule »

Sorti du CHU de Donka le 10 août 2020, Boubacar Baldé poursuit depuis, sa convalescence à domicile. Après une radiographie réalisée récemment, il doit reprendre l’intervention chirurgicale au niveau de la même clavicule. Faute de moins, Boubacar Baldé décide alors de récupérer sa moto endommagée lors de l’accident au PA, de Cosa camp carrefour, pour la vendre et faire face à ses soins. Arrivé au PA, les forces de l’ordre trouvé sur place font savoir à l’étudiant que la clinique Amira l’accuse de ne pas s’acquitter les frais des premiers soins après l’accident.
« C’est avant-hier (Lundi 16 novembre 2020) que je suis parti au PA avec toutes les radiographies effectuées et d’autres papiers pour récupérer ma moto afin de faire face à mes soins parce que je dois reprendre l’intervention chirurgicale au niveau de la clavicule. Je n’ai plus rien et je ne sais où prendre de l’argent. Un des policiers se trouvant au PA m’informe que le médecin l’a dit que je n’ai pas payé les frais de mes premiers soins à sa clinique. Nous sommes partis à la clinique et sur les lieux, le policier a rappelé au médecin que nous avons trouvé que c’est moi qui avait fait l’accident le 28 juillet et qui n’avait pas payé les frais. Le médecin a confirmé que j’ai plus de 400 000 Gnf à payer. C’est ainsi que j’ai demandé à ouvrir leur registre pour vérifier. Ce qui fut fait. Après vérification, il s’est avéré que j’ai payé par le biais du jeune homme qui m’avait accompagné 150 000 Gnf avec toutes mes coordonnées et le numéro de mon frère qui était mon garant parce que le médecin avait dit qu’il n’allait pas me toucher sans garant malgré mes nombreuses fractures et ma souffrance. Et Mamady Sanoh, le motard qui m’a percuté n’avait aucune coordonnée, aucun renseignement sur leur registre. Il n’y avait que la somme de 280 000 Gnf devant son nom et qui n’étaient pas payés. A mon fort étonnement, j’ai compris que la clinique voulait me faire payer les frais de mes soins et ceux de Mamady Sanoh. Le médecin qui nous a reçu le jour de l’accident n’y était pas. Mais quand il a été joint au téléphone, il disait qu’il allait vérifier à nouveau. De retour au PA, un des policiers nous a demandé de payer 500 000 Gnf pour récupérer ma moto. J’ai dit au policier que je suis ici dans l’optique de récupérer ma moto et la vendre parce que je n’ai plus d’argent. Le policier nous a laissé sur les lieux » a longuement expliqué Boubacar Baldé.
Ne sachant plus à quel Saint se vouer, Boubacar Baldé menace de porter plainte contre la clinique Amira, pour complicité avec Mamady Sanoh.
« Je suis prêt à porter plainte contre la clinique Amira parce que je ne trouve pas normal que la clinique prenne tous mes renseignements pour s’occuper de moi et sans faire autant avec Mamady Sanoh. Si aujourd’hui je n’arrive pas à localiser Mamady Sanoh, je trouve que la clinique est complice parce qu’elle n’a pris aucun renseignement sur lui. Je suis prêt à porter plainte contre la clinique pour qu’elle fasse sortir Mamady Sanoh ou me prendre en charge parce que mon traitement n’est pas encore fini » menace Boubacar Baldé.
Ce mercredi, Boubacar Baldé s’est une fois retournée à la dite clinique et le médecin qui l’a reçu l’a fait savoir qu’au nom de la déontologie médicale, il ne peut pas fournir les coordonnées de Mamady Sanoh même si elles étaient en sa possession.
Par ailleurs, Boubacar Baldé, étudiant en licence 2 MIAGE demande de l’aide aux personnes de bonnes volontés de lui venir en aide pour poursuivre son traitement avant d’avoir des complications plus graves.

Boubacar Baldé ,Tel 🙁 00224 )620980117

Sadjo Bah pour Actuguinee.org

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