Après les élections législatives :Pourquoi le gouvernement Mohamed Said Fofana doit-il rendre le tablier ?

 

Après la tenue des élections législatives enfin suite à moult reports, nombreux sont des observateurs et autres orthodoxes qui estiment aujourd’hui, que le gouvernement de Mohamed Said Fofana doit rendre le tablier.

Aux yeux de certains connaisseurs du paysage politique guinéen, si le piètre résultat enregistré par le RPG-Arc-en-ciel à ces élections législatives ne dénote pas un désaveu des populations à l’orientation de la politique générale du Président de la République, Pr Alpha Condé, il serait en revanche, l’expression d’un manque d’adhésion d’une frange importante de guinéens à la gouvernance actuelle.

Ainsi, des indiscrétions font état du rejet du gouvernement de Said Fofana par les guinéens à travers les urnes avec ce vote de défection à l’occasion de cette consultation électorale du 28 septembre 2013.

A l’analyse des résultats de ce scrutin, des scrutateurs de la scène politique guinéenne font remarquer que ce score cinglant digne d’un coup de grâce assénée au Parti au pouvoir, s’expliquerait par le fait, que non seulement les guinéens ont manqué de visibilité et de lisibilité de l’action gouvernementale, mais aussi et surtout, parce que, le rêve légitime des guinéens de voir le chef de l’Etat opérer une réelle rupture avec les anciens barons du régime Conté qui sont présumés prédateurs de deniers publics, n’a été que d’horrible illusion.

Car à l’avènement du Pr Alpha Condé, une écrasante majorité des Guinéens présageaient naïvement ou non, que le chef de l’Etat conformément à son engagement, mettait en place une équipe gouvernementale avec des personnalités neuves et convaincue du bien fondé de son ^projet de société.

Malheureusement, dès la mise en place de ce gouvernement de Said Fofana, force est de reconnaître que beaucoup de guinéens ont assisté aux yeux impuissants, aussi bien dans le cabinet présidentiel que dans l’appareil exécutif, des personnalités aux compétences médiocres et au profil désapprouvé.

Et depuis, même des inconditionnels du chef de l’Etat avaient commencé à émettre du sérieux doute quant à la capacité managériale de ce gouvernement à relever les nombreux défis qui interpellent le pays, notamment en termes de développement.

A cela s’ajoute le fait que le gouvernement a entrepris des programmes formels avec des institutions internationales, notamment le Fonds monétaire international pour l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative des pays pauvres très endettés (PPTE) ayant occasionné une austérité qui a aggravé la cherté de vie des populations.

Egalement, ce gouvernement s’est illustré dans le mutisme et la lourdeur administrative avec à la clé le culte de la médiocrité surtout avec des ministres qui ne savent même pas monter un projet.

En plus, un autre enseignement qu’il faut tirer de cet échec électoral, est la trahison que certains parvenus du RPG-Arc-en-ciel ont infligé au président Alpha Condé au cours de cette joute électorale.

En  effet dans ce registre sombre des collaborateurs opportunistes au sein du parti au pouvoir qui non seulement faisaient croire au chef de l’Etat que tout va pour le mieux dans le meilleur du monde, mais aussi cherchaient à justifier à leur détournement d’argent, l’on accuse le Directeur général Adjoint du Novotel, Capi Camara, le Directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale, Malick Sankhon et le Directeur du centre de surveillance des pêches, Kabassan Kéita.

Ces personnes selon des révélations dignes de crédit, n’ont pas apporté un gain escompté au camp présidentiel au cours de ces élections.

D’ailleurs, des mauvaises langues accusent Ibrahima Capi Camara et kabassan Keita  auraient fait double jeu croyant duper le RPG-Arc-en-ciel au profit de leur Camarade Baidy Aribot candidat de l’Ufr à Kaloum.

Actuellement dans les commentaires, des observateurs pensent que pour sauver son mandat et d’obtenir des résultats plausibles, le président Alpha Condé doit mettre en place un gouvernement essentiellement constitué de jeunes engagés et compétents.

C’est à ce prix qu’il pourra combler le gap et par ricochet, se racheter auprès de son électorat avec les prochaines consultations électorales.

Mais s’il continue à entretenir la boumanie avec des ministres à la fois incompétents et corrompus, il subira en 2015, un vote sanction et qui sera historique dans la vie politique guinéenne.

C’est pourquoi, le gouvernement Said Fofana pour le respect de la nomenclature et l’orthodoxie qui y sied, doit présenter sa démission au président de la République pour lui conférer les coudées franches pour la composition d’une nouvelle équipe capable de tirer le pays de l’ornière.

Sinon, à l’instar de ces élections législatives, le chef de l’Etat apprendra à ses dépens en 2015.

Sidimé Alpha Kabinet

Fondateur et Directeur de Publication de www.actuconakry.net

E-mail : actuconakry@gmail.com