Aly Touré dément les avocats de Kassory : « les juges l’ont trouvé dans une salle d’hospitalisation et non une salle de réanimation »
http://Actuguinee.org / Invité chez nos confrères d’Espace dans l’émission Before GG de ce jeudi 20 juillet 2023, Aly Touré, procureur spécial près la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), a fait une mise au point sur le cas du dossier Ibrahima Kassory Fofana.
Pour Aly Touré, la Chambre de jugement est dans son droit d’aller s’enquérir de l’état de santé d’un prévenu qui a brillé par son absence lors des audiences.
« C’est tout à fait de droit lorsque la chambre de jugement se déplace pour rétablir un procès-verbal. Ce procès-verbal a été transmis à toutes les parties au procès notamment les avocats de Kassory, les avocats du ministère public que nous sommes. Alors moi je me suis dit après ça, ce qui ressort du procès-verbal, on a plus besoin d’une contre expertise parce que l’idée, c’était de savoir est-ce que docteur Ibrahima kassory pouvait parler, parce que les avocats ont voulu nous faire comprendre qu’il ne peut même pas parler et qu’il est dans une chambre de réanimation alors que les juges l’ont trouvé dans une salle d’hospitalisation et non une salle de réanimation. Il leur a parlé de façon très audible, donc dès lors je leur ai dit, le prévenu peut s’exprimer donc il est dans sa logique, il ne veut pas comparaître », dit le procureur avant de soutenir que l’ancien Premier ministre refuse de comparaître parce que, « à partir de l’hôpital, il a fait une tribune de près de 15 pages dans laquelle il a exprimé clairement sa volonté de ne pas comparaître devant la chambre de jugement de la CRIEF, pas parce qu’il est malade mais parce qu’il n’a pas confiance à la chambre de jugement, c’est tout. Je me suis dit, il n’y a pas de contre expertise possible. Il n’ont qu’à aller dans la seconde étape de la procédure qui consiste à ordonner la clôture des débats dans les plaidoiries des réquisitions », a déclaré le procureur spécial Aly Touré
À la question de savoir pourquoi Ibrahima kassory Fofana et Damaro Camara n’ont pas reçu le même privilège que Michel Kamano et Honorable Zeinab Camara qui ont été autorisés de sortir du territoire. Aly Touré, procureur spécial près la CRIEF précise, « les dossiers ne se valent pas au niveau de la justice, chaque dossier a sa réalité et c’est circonstances. Les personnes peuvent être poursuivis pour les mêmes faits et ne bénéficient pas des mêmes statuts devant les juges en fonction des charges qui pèsent sur les uns contre les autres », a-t-il fait savoir