ALHASSANE CONDE:FORCEMENT, L’ARBRE A ABATTRE DE L’UFDG: HARO SUR LA CAMPAGNE D’INTOXICATION

J’ai fait une lecture croisée et comparée de la déclaration de l’UFDG, étayée de la transcription de certains propos tenus par Monsieur Alhassane CONDE, Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. J’ai aussi pris connaissance de la lettre ouverte au peuple de Guinée : Monsieur Alhassane CONDE, un homme vertueux. Un article qui du reste campe l’intellectuel  confirmé et l’homme d’Etat intègre d’une probité au dessus de tout soupçon ou relent de communautariste. Au contraire, cet article autorise normalement à clore ce débat de clocher entretenu par les irrévérencieux invétérés qui ne se plaisent que dans la diatribe stérile et haineuse.

Dans la foulée, j’ai aussi écouté et entendu plein de propos saugrenus sur les antennes de plusieurs radios privées, notamment, Lynx FM, Espace FM, Planète FM, Gangan TV etc… Je suis perplexe par les commentaires déplacés et partisans qui sont martelés à coups de haine et de mensonges éhontément structurés.

Face à cette intoxication et à ce lynchage médiatique, je m’invite dans le débat constructeur, je suis porté à livrer mon opinion en ma qualité d’acteur et d’observateur averti de la vie nationale guinéenne. Je n’en rajoute pas, je n’ai pas l’intention de raviver les tensions. Pour autant, comme l’adage du terroir l’enseigne littéralement : A priori « Le silence est une réponse à la parole ». A fortiori : « La parole est aussi une réponse à la parole ».

A fortiori donc, comme le débat ne fait que s’animer de façon incongrue, sans prise de position partisane, je crois qu’il est de mon devoir citoyen  de contribuer à rétablir la vérité socio-historique de l’évolution actuelle du jeu politique dans notre pays. Une vérité consécutive à l’élection présidentielle du 07 novembre 2010 dont les résultats n’ont jamais été acceptés du fond du cœur par les mauvais perdants.

Au fait, qu’est ce qu’on reproche à Monsieur Alhassane CONDE ? Selon les diatribes prononcées à feu de boulet à son encontre et ce que l’on pourrait retenir, il s’agit entre autres que Monsieur Alhassane CONDE ait tenu des propos dits diffamatoires et haineux : En traitant :

-L’UFDG de parti communautaire et de ne pas avoir un Agrément  correct ;

-Les militants de ce parti de partisans de la violence par voie de faits ;

-Le Président de l’UFDG de menteur, prédateur et de voleur.

Les parjures défenseurs d’ajouter par prémonition : ‘’Si la Côte d’Ivoire a sombré dans la guerre civile, c’est par des propos du genre’’. Et d’ajouter : ‘’Le Ministre Alhassane CONDE n’apporte aucune preuve de ses accusations’’. Dixit un profanateur peu honorable de nos Députés, dans les Grandes Gueules de Espace FM du lundi, 28 Avril 2014. Que cela soit !

Pour ma part, je trouve que c’est peu comme griefs au regard des graves manquements récurrents de la loi par les manifestants surchauffés qui sont déversés dans les rues de Conakry, pardon de l’axe du mal, sous la férule du leader récidiviste de ce parti.

En bons guinéens, patriotes jaloux de l’intégrité territoriale, de la construction d’un Etat de droit dans notre pays, apportons le témoignage de ce que nous savons et de ce que nous vivons ou subissons par la loi de géhenne imposée par les faux démocrates. Ce sont les commanditaires qui nous invitent à citer le nom d’un parti politique, sinon par respect pour l’éthique de l’unité nationale et du pluralisme politique, on ne saurait être à l’aise de citer ou de pointer une formation politique. Cependant, au niveau actuel du débat qui frise un lynchage médiatique de terreur dans la cité, au regard de la presse de passion qui s’en fait l’écho, il est du devoir général de faire interférence pour stopper les invectives qui invitent à la préparation psychologique pour encore injecter la meute de loubards dans les rues. Aussi, il est question de rendre le Ministre Alhassane CONDE infréquentable ou éjectable.

Les menaces de porter plainte contre Monsieur Alhassane CONDE n’émeuvent personne. Monsieur Alhassane CONDE est un chantre de l’Etat de droit ; il ne peut rechigner à faire face à la justice. Il a coutume de rappeler et de ressasser que l’Etat de droit, c’est force à la loi dans un Etat où personne ne saurait se mettre au dessus de la loi. Ce qui fait aujourd’hui que Monsieur Alhassane CONDE est la vindicte de l’UFDG, c’est parce qu’il s’est montré intraitable en matière de respect de la loi ; surtout face au ras le bol populaire des travers que font subir les fauteurs de troubles dans la ville de Conakry qui est la plus éprouvée des manifestations de rue dites pacifiques. Le peuple a été toujours soulagé quand il a entendu le Ministre Alhassane CONDE monter au créneau pour reconnaitre le droit inaliénable des manifestations autorisées, conformément à l’article 2 de la constitution, mais en fustigeant par des mises en garde les violations et les séquestrations des droits indivis des libertés individuelles et publiques. Au constat, ces droits de l’homme et du peuple ont toujours été bafoués par les provocations et les attaques à travers les actes de vandalisme de loubards mobilisés par l’UFDG.

La règle de droit commande que tous les citoyens soient justiciables devant la loi. Monsieur Alhassane CONDE le sait pertinemment et entend s’assumer. Mais, que dites-vous de la réponse réservée à la convocation de Monsieur Cellou Dalein DIALLO par le Tribunal de Dixinn sur plainte de Monsieur Malick  SANKHON ? Allez refaire le bilan macabre des énormes dégâts causés par la bande de hors la loi qui l’a conduit en cet endroit où seule la sérénité et le respect absolu de la loi priment. L’impunité vous a trop fait la part belle par l’intolérance de vos bévues et autres grabuges de dérapages.

S’il vous plait, défendez-vous d’être un parti communautaire ou communautariste ! Publiez la liste des membres de vos structures faitières afin de faire la lumière sur cette accusation que vous considérez de grave ou de gravissime. En tout cas, à la vérité, ce que nous savons, c’est que les thuriféraires du parti sont tous d’accointance sociale de la même communauté. Les consonances patronymiques  distinctes sont des assimilés ou des descendants dont les ascendants du côté maternel sont de la même communauté ou les affiliés par le mariage. Qui pourrait dire le contraire ? Un Fofana, un Sylla, un Condé, un Keïta… je ne crois pas, car en Guinée, on a l’avantage de se connaitre tous. Faites aussi le tour de votre représentativité à l’Assemblée Nationale. Après, qu’est ce que vous en dites ?

Lors de sa récente tournée dans son fief du Fouta, le leader de l’UFDG a systématiquement incité ses militants à  la sédition contre les autorités administratives locales, à la désobéissance civile face aux pouvoirs publics. Ses propos tentent à faire de la Moyenne Guinée une sorte de chasse gardée  à l’encontre du pouvoir. Dans quel dessein préparer les militants  à la perturbation au cours des élections locales prochaines ?

La preuve que l’UFDG est effectivement un parti communautariste. Peut-il s’aventurer   à prononcer des propos de ce genre  ailleurs en Basse Guinée, en Forêt ou en Haute Guinée, voire à Conakry, même dans ses-dits fiefs de l’axe du mal ? Soyons sérieux et appelons le chat par son nom ! Et puis, nous conservons encore les témoignages vivants des appels de Haali-pular en faveur de l’UFDG. Qui trompe qui ? Qui veut nous faire prendre des vessies pour les lanternes.

S’il vous plait, Monsieur Alhassane CONDE le courageux, le vertueux n’a dit d’ailleurs à mots couverts, que ce que pensent tous les patriotes guinéens de tous bords. Nous concédons que l’UFDG est un parti foncièrement communautariste, à la solde des commanditaires qui tirent les ficelles à partir de l’extérieur, soutenu par la diaspora qui veut se trouver un tremplin territorial en République de Guinée en vue d’y fédérer la  communauté linguiste de destin.

Je me rappelle avoir  lu un article intitulé : ‘’Vitriol au carton rouge contre Haali-pular’’. Ce texte est une réponse aux positions ethno-stratégiques partisanes de cette communauté de langue que ça signifie. Revisitez les archives de fin 2013 du site factuguinee.com.

Au temps fort de l’alliance circonstancielle entre certains partis d’opposition,  nous avons souvenance que le leader du PEDEN, Monsieur Lansana KOUYATE, s’est fait hué et tancé au cours d’un meeting hebdomadaire au siège de l’UFGD à Hamdallaye, lorsque à son tour de parler, il voulait s’adresser à la foule surchauffée en malinké. Il s’est fait rappeler à l’ordre qu’il est au cœur du fouta et il ne devrait s’exprimer dans sa langue vernaculaire considérée comme la peste pour l’UFDG. Allait-il continuer qu’il serait houspillé et le transfuge de faire profil bas pour s’exprimer finalement en français, alors que lui précédant, les orateurs s’étaient exprimés et fait ovationner en pular, la langue de prédilection, celle de communication à usiter sinon, foutez-le camp allié de circonstance.

Qui ne se souvient aussi des affres des usagers de l’axe du mal pendant les échauffourées consécutives aux manifestations de l’UFDG ? Dans les check-points érigés en barrages filtrants, les passants et occupants des véhicules étaient soumis à la règle sévère  de décliner leur identité. Tous les malinké ou appartenant au groupe linguistique mandingue étaient exfiltrés des véhicules et soumis aux plus ignobles sévices. Cela aussi c’est de la légende ou des affabulations ? Dans les quartiers, c’était la chasse aux malinkés. C’est ce qui peut engendrer les convulsions ethniques ou les propos supposés de Monsieur Alhassane CONDE ? Cessez d’être mauvais perdants, soyez des vrais démocrates et surtout, soyez de véritables patriotes.

Evitez la passion aveuglée, manifestez de l’amour pour la Guinée, notre mère patrie, commune à nous tous. Substituez  à la violence, à la haine et à la démesure, les vertus de la raison, c’est-à-dire : l’altruisme, la consolidation de l’unité nationale dont vous avez contribué à l’effritement par la culture du rejet communautaire.

Qui peut s’offusquer d’être traité de voleur, de menteur ou de prédateur s’il n’est ni l’un ni l’autre ? Qui se sent morveux se mouche pour évacuer les sanies indigestes. Depuis 2008, on a toujours entendu parler de résultats des audits des comptes publics. Pendant le magistère du CNDD, la notoriété s’est faite l’écho des démarches de dignitaires d’une communauté auprès des hautes autorités d’alors pour empêcher la publication desdits résultats. Alors, qui est allé ameuter sa communauté pour instiguer la notabilité à effectuer cette démarche peu orthodoxe ? Que d’interrogations qui fourmillent le parcours de l’UFDG. En publiant ces résultats, chacun et tout le monde en sera quitte. Donc, pour lever tous ces soupçons, ayez le courage par Assemblée Nationale interposée, parce que vous-y êtes, de demander à l’Exécutif la publication obligatoire des résultats des audits. C’est le droit de savoir que le peuple de Guinée revendique désormais au nom de la bonne gouvernance. Les Institutions Républicaines, les Institutions Internationales, la Communauté Internationale (comme vous adorez cela), garantiront la sincérité des audits.

En attendant, orientez plutôt le débat ailleurs, par exemple sur ces champs de légalité pour assurer la défense des accusés, que de vouloir trainer inutilement de manière insidieuse outrageante, un Homme aussi vertueux que Monsieur Alhassane CONDE, Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation qui recueille à ce jour la côte de popularité la plus haute de sa carrière. Imaginez les effets de vos actes désobligeants du 7 avril 2014 (date d’ouverture solennelle de la législature) par la fameuse déclaration de l’UFDG et ceux du 28 Avril 2014 (ouverture du séminaire de formation des Députés par NDI), en vidant l’hémicycle au tour de parole de Monsieur Alhassane CONDE, Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation représentant le Gouvernement, et ce en présence de hautes personnalités internationales ; que de gâchis et d’inconsistance ! Arrêtez ces simagrées, ce cinéma ou ce cirque qui convergent à trouver l’alibi de la descente de vos bras armés dans la rue. Vous êtes prévenus, en déplaçant le vrai débat de l’Assemblée Nationale pour la rue, vous y rencontrerez les boucliers du rempart du stoïque peuple de Guinée qui a marre des violences politiciennes et a cure de vos ressentiments mal dissimulés.

Le peuple de Guinée crie haro sur le baudet ; c’est assurément l’indignation générale sur les visées sataniques affichées par des anarchistes.

Fodé Fissa Bangoura

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