Sur http://Actuguinee.org /Sans nul doute, notre pays est devenu la risée de tous les voisins. A chaque fois que l’occasion se présente, certains de nos leaders d’opinions (acteurs de la société civile et politiques) ne cessent de se livrer aux spectacles désolants et humiliants ; ils ne manquent aucun moment sans faire preuve de leurs idioties honteuses. Mais bon sang, pourquoi ces petites querelles de leadership entre les membres d’une même corporation ? Dites-nous, vous nous servez ou vous vous servez de nous ? De toute façon, sachez que vous et vos actes n’honorent plus les valeurs de cette grande République.
En
effet, ce mercredi, 1er mai 2019 a été célébré en Guinée, sous le
signe de l’humiliation, en lieu et place de la journée internationale de la
fête du travail. Les antagonistes des deux centrales syndicales (CNTG et USTG),
se sont livrés aux actes peu catholiques au palais du peuple sous prétexte que,
les membres de tel groupe de syndicat sont persona non grata, et, les autres
sont des enfants chéris de la terre promise. Quel enfantillage, tout çà !
Jadis,
les organisations syndicales, nées au lendemain de la seconde guerre mondiale
ont joué un rôle déterminant dans le processus de décolonisation et dans
l’éveil de conscience des peuples africains en général, et ceux de la Guinée en
particulier. Ces organisations, à travers des nombreuses luttes (grèves et
manifestations) ont su relever plusieurs défis, notamment dans l’amélioration
des conditions de vie des travailleurs et travailleuses. Partant dans cet
ordre d’idée, les grèves de 72 jours de jours, conduites sous la clairvoyance
de Sékou Touré, et celles de janvier-février 2007 sous la direction de
Ibrahima Fofana ont été marquées dans les annales de l’histoire, comme un
tournant décisif dans le processus de démocratisation de notre pays. Mais,
depuis un certain temps, le constat sur le panorama syndical de la Guinée se
présente comme le bataillon d’une junte militaire où les jeunes soldats règnent
en maitres absolus. Aujourd’hui, la lutte syndicale a pris une autre tournure
très inquiétante à cause de la : cacophonie qui règne dans les différentes
sections, les querelles de leadership caractérisées par un extrême bicéphalisme
et, une guéguerre interminable entre les groupes syndicaux. Cela s’ajoute par
ce jeu d’échec entre syndicats et gouvernement. Par conséquent, le peuple, y
compris les travailleurs, sont devenus leurs boucs émissaires. Ils manipulent
les salariés, et entraînent le peuple dans leurs revendications stériles. Ils
se servent des influences qu’ils disposent au sein de l’opinion publique pour
remplir leurs poches ou chercher un poste de responsabilité dans
l’administration. De nos jours, les déchirements apocalyptiques entre les
membres d’une même centrale syndicale ou des groupes rivaux se passent au su du
grand public. Pour preuve, la journée internationale du travail, qui est un
événement qui vise, à priori, la célébration des nombreux efforts et combats
des travailleurs et travailleuses ; ensuite, porter les revendications
légitimes de ces derniers auprès des décideurs (publics ou privés).
Malheureusement, cette journée a tourné au vinaigre en Guinée, dans la mesure
où, les rivalités stériles entre les deux centrales syndicales : USTG (Union
Syndicale Des Travailleurs de Guinée), codirigée par Aboubacar Soumah du SLECG
et Abdoulaye Sow, et l’autre branche de l’USTG dirigé par Abdoulaye Camara ont
débouchées à des jets de pierres, des coups et blessures. Quelle honte !
Ces
déchirements doivent nous irriter et nous révolter contre ces gens sans
scrupules. C’est pourquoi, il est indispensable, que nous demeurions vigilants,
au lieu d’être spectateurs de leurs idioties et leurs agneaux de sacrifices
comme naguère.