Pensant se rendre célèbres, en se
prenant tout bêtement pour le nombril de la Guinée, ils avaient fait de
l’arrogance, de l’insolence et de la violence, leur fonds de commerce.
Des
clergés religieux (toutes religions confondues : imams, prêtres ou pasteurs)
aux sommités sociales (sages des coordinations régionales, kountigui ou sotikèmô),
en passant par les éminences politiques, économiques, culturelles ou sportives,
il n’y a pas une seule autorité de ce pays qui n’aura été la cible des
effluves nauséabondes de leur macabre éducation familiale.
Et
la Guinée silencieuse et résignée, martyrisée par de tels fils perdus, la
Guinée religieuse et foncièrement croyante, a entrepris, chaque fois, dans
toutes nos mosquées, paroisses ou églises, dans son unanimité silencieuse, une
malédiction en règle contre ces causes vivantes de ses tracasseries
quotidiennes.
Bien
évidemment, ces mécréants qui ne croient ni en Dieu ni en aucune autre autorité
morale, se riaient aux grands éclats de tous ces appels au secours adressés au
Créateur suprême des galaxies et de leurs contenus.
Aujourd’hui,
tout semble indiquer que le Seigneur des cieux et de la Terre a bien entendu
les suppliques des innocentes populations guinéennes.
Aujourd’hui,
les injures et la violence commencent à se retourner vers ceux qui, ces
dernières années, les ont enfantés et enseignés.
Et
aujourd’hui, chez nous les tenants de la Guinée positive, participative et
constructive, c’est avec grande délectation que nous lisons ici même et sur
bien d’autres planches, les attaques vulgaires, les menaces courroucées et les
injures personnalisées adressées à ces curieux « héros » d’hier,
subitement redevenus des « zéhéros » hagards
et ridicules, juste bons pour la poubelle de l’histoire.
La
Guinée, c’est… la guinée. Ce pays est un ban de sable mouvant. Plus tu
t’agites, plus tu t’enfonces. Et à la fin, tu finiras par te faire engloutir
profondément sous le sable, par tes propres agitations.