http://Actuguinee.org / Qui est le véritable chef-section pédagogique à la direction Préfectorale de l’éducation de Siguiri ?
La question alimente les débats et plonge les dirigeants des écoles publiques et privées dans un dilemme qui ne dit pas son nom. Et par ricochet, des risques imminents de sabotage de la nouvelle année scolaire.
Ces derniers temps, deux cadres tous enseignants de carrière, se disputent autour de la gestion de ce poste stratégique qui, selon des documents officiels dont nous avons reçu des copies, a été dans un premier temps cogéré par trois responsables, suivant différents cycles scolaires à savoir : le chef-section pédagogique de l’enseignement préscolaire ,celui de l’enseignement fondamental et celui chargé de l’enseignement secondaire général et technique. Par d’autres sources, nous apprenons que ces trois postes ont été récemment comprimés en un seul appelé ‘’section pédagogique’’ qui fait l’objet de convoitise et de rivalité entre les sieurs Issa Kouyaté ,le DPE par intérim destitué par décret du Président de la transition en cours et Mamoudou Keïta, le chef-section de l’enseignement fondamental.
La tension est montée d’un cran lorsque Issa Kouyaté s’apprêtait à prendre les commandes de ce nouveau service suite à sa destitution au poste de DPE par intérim. Faisant allusion à son rôle de chef-section de l’enseignement général secondaire et technique qui lui a d’ailleurs valu le titre de DPE par intérim, Issa Kouyaté s’estime donc être le mieux placé pour gérer ce poste faisant de lui, la deuxième personnalité du système, après le directeur préfectoral de l’éducation.
Hiérarchiquement, il serait le mieux placé pour être le chef-section pédagogique.
Cet avis est partagé par son rival Mamoudou Keïta que nous avons contacté. Mais ce dernier continue de s’arcbouter sur le principe de cogestion qui semble être révolue suite à la récente restructuration : « La restructuration dont monsieur Issa Kouyaté fait allusion est une démarche en phase de projet. Elle n’est pas encore validée par le ministère. Donc d’ici là, il n’en est pas question pour moi, d’abandonner mon poste sous prétexte qu’il y eu une quelconque compression », a déclaré en substance Mamoudou Keïta, lors d’un entretien qu’il nous a accordé.
Toutes les astuces utilisées par les autorités locales pour le faire revenir à la raison ont été également vouées à l’échec.
Et depuis l’ouverture des classes, les encadreurs des écoles de la préfecture sont dans une situation cornélienne qui se cristallise chaque jour dans un système sommé de rectifier ses cuisantes insuffisances constatées suite aux derniers examens nationaux. A l’allure actuelle des choses, si l’on en croit aux pressants appels des observateurs ,une intervention du ministre Guillaume Hawing s’avère indispensable pour rétablir l’ordre dans ce service pollué de spéculations de tous genres avec à la clé, des risques imminents de sabotage du système éducatif dans cette préfecture.