Raisons de la suspension des activités du SLECG à l’USTG : Aboubacar Soumah accuse Abdoulaye Sow de corruption.

Ce n’est plus le grand amour entre les secrétaires généraux du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) et celui de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG). Hier, Aboubacar Soumah annonçait la suspension des activités de sa structure aux activités de l’USTG dirigée par Abdoulaye Sow.
Le secrétaire général du SLECG accuse son homologue de l’USTG d’être en connivence avec des membres exclus du bureau exécutif du SLECG et un certain Sambou de la présidence de la république pour étouffer et saboter la grève déclenchée par le SLECG.
« Les raisons de la suspension du SLECG aux activités de l’USTG sont très nombreuses mais je me limiterai à quelques unes : Depuis le déclenchement de notre grève, l’USTG n’a pas engagée d’actions pour nous accompagner (…). Il (Abdoulaye Sow) a tenté par l’intermédiaire de ses adjoints à corrompre la plupart de nos camarades syndicalistes qui jouent un rôle prépondérant dans le suivi de la grève. L’adjoint d’Abdoulaye Sow du nom de Sène qui est membre de la FESABAG et de l’USTG est allé proposer des sommes d’argents à nos camarades pour qu’ils abandonnent la grève. Ensuite, il (Abdoulaye Sow) a organisé une rencontre avec un avocat se trouvant à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry et un membre influent du SLECG dont il est ami de promotion. L’adjoint d’Abdoulaye Sow, Sène était présent aussi. L’avocat a dit à Savané que l’argent est prêt et se trouve dans une voiture s’ils sont prêts à arrêter la grève. Abdoulaye Sow était aussi avec Sambou de la présidence de la république et du parti RPG qui est venu nuitamment voir le même membre du SLECG avec une liste de neuf (9) membres du bureau exécutif national avec leurs numéros de téléphone à l’appui. Il a réussi à convoquer les neuf membres vers 23 heures et les proposer 300 millions et une voiture à chacun des neufs membres convoqués pour qu’ils abandonnent la grève » a révélé Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLECG avant de poursuivre : « Sambou y est resté jusqu’aux environs de 3 heures du matin et il a même appelé le président de la république pour rassurer les neuf camarades. Quand j’ai été informé, j’ai saisi Me Salif Béavogui la même pour ce qu’il faut en pareille circonstance. Il m’a dit de formuler une plainte contre Sambou. Nous avons formulé une plainte la même nuit et déposée dans les gendarmeries aux alentours de Matam. Mais aucune gendarmerie n’a reçu la plainte quand elles ont compris que c’était contre Sambou. Si Abdoulaye Sow a félicité Sambou lors de sa déclaration sur le dégel des salaires, c’est qu’il a travaillé avec ce dernier. Pis, il (Abdoulaye Sow) a continué à entretenir des relations avec les éléments que nous avons exclu du SLECG. Il (Abdoulaye Sow) a poussé ces éléments là à aller signer le procès verbal qui a octroyé les primes d’excitation aux enseignants, toujours dans le but de saboter la grève»
Plus loin, Aboubacar Soumah indique que son homologue de l’USTG n’a joué aucun rôle positif dans le dégel des salaires des enseignants grévistes. Le secrétaire général du SLECG déclare que c’est lui qui a saisi le premier ministre pour le dégel des salaires des enseignants grévistes.

Sadjo Bah pour Actuguinee.org

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