Procès de Fabou Camara et Simakan : le dossier renvoyé au 25 avril pour décision être rendue sur l’appel du parquet
Les débats dans le dossier Aboubacar Fabou Camara ancien directeur général de la DPJ, Mohamed Lamine Simakan responsable de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) et les deux cadres du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) que sont Sékou Koundouno et Ibrahima Diallo se sont poursuivis ce 11 avril à la Cour d’appel de Conakry.
Dans les débats ce lundi, le ministère public a rappelé les motifs de son appel tout en soulignant l’incompétence du tribunal de première instance de Dixinn, à juger cette affaire. Il soutient, que les prévenus sont des OPJ qui bénéficient d’une habilitation.
Quant à la défense, les habilitations sont annuelles, les avocats ont ensuite demandé l’annulation de la décision de mandat d’arrêt décerné contre leurs clients à l’époque par le TPI de Dixinn.
Faux à rétorquer l’avocat des plaignants qui a fait savoir devant la barre qu’au moment des faits, les prévenus ne bénéficiaient pas de l’habilitation. Leur habilitation est venue après les poursuites. Elle a alors demandé la confirmation de la décision du TPI. Après avoir écouté l’ensemble des parties, le président de la cour a renvoyé le dossier le 25 avril prochain pour décision être rendue.
Au sortir de la salle d’audience, Me Pépé Antoine Lamah a livré ces sentiments devant les journalistes présents « Nous sortons de cette audience qui oppose nos clients, Sékou Koundouno et Ibrahima Diallo membres du FNDC et Aboubacar Fabou Camara ancien directeur général de la DPJ, Mohamed Lamine Simakan responsable de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI). Le tribunal correctionnel de Dixinn avait décerné deux mandats d’arrêt contre Fabou et Lamine Simakan. Le parquet a relevé appel. Le ministère a sollicité du premier président de la Cour d’appel de Conakry de juger son appel recevable. Cette décision a été prise en catimini sans que la partie civile ne soit associée », a dénoncé de la partie civile.
Pour la défense, Me Abdourahmane Dabo, devant notre micro a fait savoir que l’appel relevé par le ministère public était tout à fait légal : « L’appel que le ministère public a relevé contre le mandat décerné contre nos deux clients a toute sa base légale. Si l’article 758 du Code de procédure pénale dit que quand les officiers de police judiciaire commettent des infractions dans l’exercice de leur fonction, ils ont le privilège de juridiction, qu’est-ce qui est plus normal que si cette disposition légale est violée que celui qui poursuit intente des voies de recours contre cette décision ? » A indiqué Me Abdourahmane Dabo
Pour rappel, Aboubacar Fabou Camara et Mohamed Lamine Simakan, respectivement ancien directeur central de la police judiciaire (DCPJ) et ancien patron de la brigade de recherche des investigations (BRI) sont poursuivis pour des faits de violence volontaire, atteinte à la vie privée, violation de domicile et destruction de biens au préjudice d’Ibrahima Diallo et Sékou Koundouno.
Mamadou Samba Barry