Procès 28 sept. : ce témoignage effroyable de Pr Namory Kéïta sur les femmes violées au srade…

Le procès des événements du 28 septembre s’est poursuivi, ce lundi 29 janvier 2024, devant le tribunal de premier instance de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Après le passage de la Directrice de l’hôpital national de Donka, c’est au tour de Pr Namory Kéïta, ancien Chef du service gynéco-obstétrique du même hôpital au moment des faits, de se présenter à la barre, pour donner sa version des faits.

Dans sa déposition, le médecin-chef à la retraite après avoir expliqué ce qu’il a veçu la jounée du 28 septembre 2009 entre le stade et dans certains quartiers environants pour venir en aide aux blessés, il a également fait cas des violences sexuelles enregistrés à l’hôpital national de Donka notamment par son service.

« Quand j’ai appris ce qui se passait au stade, j’ai sorti cinq (5) ambulances pour aller chercher les blessés mais nous n’avons pas eu accès au stade. C’est entretemps que nous avons été informés qu’il y avait des blessés dans les quartiers Landréah et Dixinn. Mais arrivés à Landréah, nous n’avons pas trouvé les blessés, parce que les bérets rouges nous ont menacés de quitter les lieux. Donc, c’est à Dixinn que nous avons pu trouver des blessés grâce à la bonne collaboration des populations (…). Parmi les victimes que nous avons reçues, figuraient des femmes violées. Elles nous ont dit qu’elles ont été déshabillées et que certains militaires ont essayé d’abuser d’elles, d’autres ont utilisé des baïonnettes dans le vagin et des morceaux de bois. Et lorsqu’on les examinait, il y avait des blessures au niveau de leurs vagins et quelques débris de bois avaient été vus en elles », , a-t-il révélé.

Les violences faites aux femmes sont la plus abjecte des tortures humaines…

Poursuivant, le témoin a qualifié les violences sexuelles perpétrées contre les femmes le 28 septembre comme un acte « cruel » car selon lui, une jeune fille aurait été contaminée au VIH puis est tombée enceinte suite à ce viol.

« Si vous me parlez de tortures, je dirai que les violences faites aux femmes sont la plus abjecte des tortures humaines. C’est une histoire qui m’a hanté. Une jeune femme de 20 ans qui devait aller à l’université. Cette femme, qui était vierge, a eu trois conséquences. Elle a été déflorée et violée, contaminée par le VIH et enceinte. Elle était hospitalisée en raison de problèmes psychologiques. C’est une histoire qui m’a marqué », a fait savoir Pr Namory Kéïta, ancien Chef du service gynéco-obstétrique de l’hôpital national Donka

Mariame Diallo pour Actuguinee.org 

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