Après le double scrutin législatif et référendaire émaillé de vives tensions en Guinée, la France à travers la porte-parole de Quay d’Orsay avait fait une déclaration mardi 24 mars dernier, dénonçant que ces élections n’étaient pas crédibles car son « caractère n’était pas consensuel » et non plus son « fichier électoral n’était non consensuel ».
Plus loin, l’Hexagone a dans cette présente déclaration que,
les éléments pour la sécurisation du processus électoral en Guinée par les
forces de sécurité et de défense, déclaré qu’ils (éléments) n’ont pas permis la
tenue « d’élections crédibles et dont le résultat puisse être
consensuel ».
Ce mercredi 25 mars, le ministre secrétaire général à la
présidence de la République, joint au téléphone par nos confrères de la radio
Espace FM dans l’émission les « Grandes Gueules », a déclaré que
l’Hexagone n’est pas mieux placer pour critiquer les élections du 22 mars, dont
il a refusé d’envoyer ces observateurs.
« (…) J’aurais aimé que cette déclaration vienne de
l’Ambassade des États-Unis qui a pris la peine d’observer le processus. Mais
c’est déclaré par un pays qui n’avait pas d’observateur sur le terrain, ni
daigné fournir un effort local d’observation sur place du déroulement du
scrutin. L’Ambassadeur des États-Unis, le personnel de l’Ambassade des
États-Unis a pris la peine de sillonner tous les bureaux de vote et d’avoir son
point de vue. On est dans un exercice où il faut savoir mesure gardée
tous », a fait entendre Naby Youssouf Kiridi Bangoura.
Plus loin, dit-il : « Et nous, et nos partenaires, et
les pays et les organisations : modestie, mesure et gravité de la situation
pour que les mots qui sont utilisés soient des mots responsables de
chacun ».
Ce proche du président Alpha Condé n’a pas fait cadeau à
l’Hexagone, qui selon lui, on ne peut juger un scrutin dont on n’a été de loin
ou de près lié à l’organisation, ni à l’observation.
« Comment vous pouvez juger un scrutin dont vous n’avez
participé ni à l’observation à l’organisation ? Et vous n’avez envoyé personne
pour attester de tout cela. Maintenant, si les affirmations d’une ONG guinéenne
suffisent pour définir la politique extérieure de la France, et qu’il y a parti
pris dans ce sens-là, nous aviserons », a-t-il martelé.
Pour terminer, renchérit-il : « Mais pour le moment,
nous pensons que nous avons des bonnes relations avec la France et le dialogue
sera au niveau qu’il faut et par les canaux qu’il faut que les Français
connaissent et que nous connaissions ».