Urgent : Ministère des Travaux Publics:Le plus dur reste peut-être à venir !

Ça y est, pourraient bien s’exclamer certains habitués des couloirs du Ministère des Travaux Publics ! La nouvelle est en tout cas tombée l’autre semaine, heureuse comme souvent pour les uns, plutôt désagréable pour les autres. Cette nouvelle a bien entendu trait à la restructuration du Cabinet de cet important maillon du développement national.

En jetant un coup de pied dans ce qui avait tout l’air d’une fourmilière, il faut oser croire que le Ministre des Travaux Publics, Mohamed Traoré, veut aller de l’avant, en intériorisant la volonté de changement réitérée par le Président de la République à l’occasion du dernier remaniement ministériel. Seulement voilà, il se peut bien que le plus dur reste encore à venir, du moins s’agissant de certaines mauvaises pratiques qui ne vont, bien entendu, pas disparaître comme par enchantement.

En guise de petit rappel, il faut dire que nous avons été parmi ceux-là en tant que journalistes qui ont tenu à mettre en garde l’actuel patron des Travaux Publics, en l’occurrence Mohamed Traoré, au lendemain de sa nomination. Une mise en garde qui ne s’adressait en vérité pas à lui-même, mais à certains cadres avec lesquels il était en passe de collaborer on ne peut plus étroitement, dont certains n’étaient pas étrangers à certaines pratiques jurant très peu avec les règles idoines de passations des marchés publics. Pour la bonne gouverne du patron des Travaux Publics, nous revenions fort opportunément sur des passations effectuées sans les règles de l’art, pour ne pas dire études préalables sérieuses, sans disponibilité de fonds parfois. Le plus souvent au détriment des entrepreneurs nationaux quand bien même le financement était fait à partir du budget national de développement (BND).

Inutile de rappeler encore une fois que sous tous les cieux pratiquement « à compétences égales, la préférence doit revenir aux entreprises locales ». Au lieu de cela, malheureusement en Guinée, cette préférence est souvent allée à des entreprises étrangères, surtout chinoises. Lesquelles ne profitent pas que de cet avantage indu, mais bénéficient abusivement parfois aussi d’avenants aux contrats, dégageant malheureusement l’odeur nauséabonde de la légèreté, voire de la corruption de certains cadres.

Les preuves sont pratiquement faites, plus loquaces que jamais. Comme pour dire qu’il est une chose que d’en appeler à du sang neuf, à de nouvelles compétences, dans l’optique de redorer le blason suffisamment terni des TP, du moins jusque tout récemment ; complètement une autre cependant que de fermer les yeux sur certaines pratiques malsaines qui risquent de ramener le département à  la case-départ.

Sans vouloir encore une fois de plus faire dans la xénophobie, il faut dire que le cas d’une certaine entreprise chinoise, en l’occurrence Henan-Chine, se passerait plutôt de commentaires, pour ce qu’il est au moins de deux contrats passés récemment pour la réhabilitation de deux axes nationaux particulièrement importants ( KM36 – Coyah et Mamou – Dabola). Selon des informations dignes de foi, au moment de la signature desdits contrats, on a tout simplement feint de minimiser les coûts au cours d’une certaine réunion de Cabinet. De toute évidence, c’était pour mieux corser plus tard l’addition, à travers bien sûr les fameux avenants aux contrats. D’aucuns dans le milieu des entrepreneurs ayant bien vu la chose venir, ont beau la dénoncer, rien n’y a fait. Le temps leur donnera raison comme très souvent avec le réajustement substantiel des coûts annoncé par un  cadre sortant lors de la fameuse réunion de cabinet sus-indiquée. Un montant de près de 100 milliards de nos francs était alors annoncé pour chaque tronçon par avenant, soit 200 milliards. Qui dirait mieux par ces temps de vaches maigrelettes ! Si et seulement si des études sérieuses avaient été faites, cela ne devrait et ne serait pas arrivé. Fort heureusement que le cabinet ministériel entrant aura son mot à dire, surtout le nouveau patron des lieux.

Pour ce qui nous concerne, nous continuerons évidemment de veiller au grain. Il faudrait bien que la dernière restructuration du Cabinet ministériel serve à quelque chose. Surtout que l’obligation de résultat du Président de la République n’est vraiment pas bien loin et incombe dans le cas de figure en premier à Mohamed Traoré. Nous y reviendrons certainement.

Email: actuconakry@gmail.com

Laisser un commentaire

Démarrer le chat
Actuguinee.org
Avez - vous une information à partager?
Besoin d'un renseignement?
Contacter Actuguinee.org sur WhatsApp