Mesure d’interdiction de l’exportation des produits alimentaires : « Elle vise à décourager la production locale… » (Kalémoudou Yansané)

Ce samedi 29 juillet 2023, en marge de l’assemblée générale hebdomadaire de l’UFDG, les responsables du parti ont dénoncé  la fermeture des frontières par le gouvernement du CNRD à travers l’interdiction de l’exportation des produits alimentaires pour une durée de six mois.

Kalémodou Yansané, le vice-président chargé des affaires économiques du Parti, a invité le gouvernement notamment le ministère du Commerce, de l’industrie et des PME a revoir cette décision.

« Nous avons constaté que le gouvernement guinéen a fermé ses frontières en ce qui concerne l’exportation de quelques produits agricoles. En tant que parti responsable, nous dénonçons cette décision. Si vous fermez nos frontières, que le gombo ou le konkoé (poisson ndlr) ne va pas au Sénégal, le Sénégal peut aussi fermer sa frontière parce que nous recevons son sel et sa friperie. La Sierra Leone peut fermer ses frontières. Allez à Forécariah, la poudre de manioc, ce sont des camions qui rentrent en Guinée quotidiennement. Le bazin que nous portons vient du Mali. L’atiéké que nous consommons vient de la Côte d’Ivoire(…) Si nous fermons nos frontières, les autres aussi fermeront leurs frontières. Comment allons-nous vivre ? », s’interroge-t-il.

Pour le vice-président chargé des affaires économiques de UFDG, plusieurs infrastructures routières ont été construites pour dit-il, faciliter les échanges commerciaux entre la Guinée et les pays limitrophes.

« La route qui relie la Guinée à la Sierra-Leone a été financée par un don de l’Union européenne tout simplement pour favoriser les échanges entre nos deux pays. La route entre Siguiri-Kourémali-Narena-Bamako, la portion de la frontière a été financée par l’Union européenne sur un don, pour faciliter les relations commerciales entre nos pays. La route entre Kounsitel-Koundara-Sambaïlo-Madinagounas-Tambakounda, le tronçon de la frontière 115 Km en Guinée et 60 Km au Sénégal a été financé sur un don de l’Union européenne pour faciliter les relations commerciales entre ces deux pays. La route Boké-Kébo pour laquelle nous recherchons le financement aujourd’hui, l’étude a été financée par les mêmes bailleurs fonds », a-t-il rappelé.

Pour finir, Kalémoudou Yansané estime qu’il n’est pas opportun de fermer les frontières au pays voisins. « Si nous fermons nos frontières et qu’il n’y ait pas d’échanges commerciaux entre nos pays, ça veut dire que ces routes n’avaient pas besoin d’être financées sur des dons. Pour nous, c’est une mesure qui ne tienne pas la route. Elle vise à décourager la production locale », a conclu Kalémoudou Yansané, le vice-président chargé des affaires économiques de UFDG.

Mariame Diallo pour Actuguinee.org

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