Mandiana/Débrayage des employés de la société ENCOREF-Guinée : le préfet Mohamed Lamine Doumbouya annonce un couloir de négociations

Après avoir protesté contre ce qu’ils qualifient de « violation de leurs droits au travail » les employés de la société ENCOREF-Guinée attendent toujours des réponses satisfaisantes à leur revendication de mercredi 10 mars dernier. Pour y parvenir, le préfet de Mandiana affirme avoir ouvert un espace de dialogue et de concertation entre les deux entités.

« Les jeunes qui étaient en mouvement sont venus répondre à notre appel le jeudi 11 mars. Ils sont restés avec nous pendant près de 2h. Ils ont exposé tous les problèmes, toutes les difficultés auxquelles ils sont confrontés. Nous allons à partir de lundi, écouter monsieur Chérif qui est le responsable de cette société. Quand on va finir avec lui, on va mettre les deux parties ensemble pour que les choses puissent aller sur la voie normale » a déclaré Mohamed Lamine Doumbouya.

ENCOREF-Guinée est une société sous-traitante en charge de la construction d’une usine de traitement de minerais d’or à Mandiana. Ses employés exigent d’elle, le paiement de leurs heures supplémentaires, de leur assurance maladie prise en compte d’après eux, par la société mère. Ils dénoncent par ailleurs le non octroi de nouveaux contrats de travail après celui dit d’essai d’une durée de trois mois qui risque de compromettre le paiement éventuel de leurs règlements de fin de contrats.

En première ligne de cette commission d’arbitrage, Mohamed Lamine Doumbouya semble bien conscient de la délicatesse de sa mission et les enjeux socio-économiques de la situation.

« On ne veut brimer ni les travailleurs ni la société, c’est pour amener la compréhension parce que c’est notre mission. L’autorité administrative a pour mission de protéger les sociétés pour qu’elles puissent s’épanouir, se développer » dit-il, faisant allusion aux opportunités d’emplois générées contre la pauvreté ainsi qu’aux taxes et impôts versés au trésor public par ces sociétés exerçant en territoire guinéen.

« Nous avons aussi l’obligation de protéger les travailleurs de la société. Il faut que les règles et les lois qui régissent le fonctionnement de ces sociétés soient respectées sur toute la ligne. Est-ce que les travailleurs sont payés correctement ? Est-ce que le temps de travail est respecté ? Est-ce que les matériels de travail et de protection sont mis à leur disposition ? En temps qu’autorités administratives, nous veillons à cela pour qu’il n’ y ait pas de problème mais ,nous veillons aussi à ce que les communautés touchées puissent en profiter» a martelé le préfet de Mandiana.

Mamadi CISSE, correspondant régional

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