Madame Foniké Menguè , Hawa Dian Doukouré, ma sœur « En abandonnant chacun dans son piège, certains seront emportés. »(Par Alpha Oumar Keita)

http://Actuguinee.org / Me sentant interpellé par votre manière, à mon sens très peu recommandable, d’aborder la question d’emprisonnement de votre cher époux, cette façon qui vous amène, je ne sais sous l’effet de quel conseil, à vous en prendre aussi vertement à l’innocence certifiée du chef de l’état. L’accusant aux mépris de votre croyance religieuse et aux mépris de votre statut de citoyenne vivant dans une société de justice et de paix, l’accusant dis-je de vouloir faire de vous une jeune veuve, en donnant la mort à votre mari malade en prison. Permettrez moi madame, de vous donner mon point de vue sur ce qui devait être votre plus habile manière de gérer ce désespoir de vos enfants plus que cette douleur à vous…

Dabord, à cause de l’excuse que peut mériter de pareilles sorties passionnelles, je suis sûr que le président ALPHA CONDE en bon père de famille, doublé de sa grande croyance religieuse, vous comprend et d’avance ne tiendra pas compte de vos maladroites phrases qui, sans doute vous ont été conseillées par un esprit retors.

Madame,

Je commence mon point de vue par vous apprendre ceci :

Il y’a le désespoir véritable,

il y’a la désespérance à la mode.

Le désespoir de celui à qui tout espoir a été arraché, mérite la compassion.

La vague de désespérance de celui qui ne mérite plus rien pour avoir trop reçu, ne mérite aucune indulgence. Madame, il serait moi je pense, plus sage de réussir dans certaines circonstances, la bravoure, que de tenter l’absurde témérité.

Je mesure malgré tout la hauteur de votre souffrance, et celle du désespoir de vos innocents enfants que, malheureusement vous risquez de transformer en vile désespérance…

Femme, épouse et mère d’innocents enfants privés de cette chaleur paternelle, si chère surtout à l’âge de vos enfants ; vous aujourd’hui madame, pouvez et devez être la clé la plus sûre pour ouvrir les portes de cette prison où ton mari, par sa propre faute se trouve. Ceci en faisant plus de sagesse et d’intelligence surtout, en refusant d’être manipulée par ceux qui ont toujours réussi à tromper votre mari. Au lieu d’accuser quelqu’un qui n’est mêlé à cette affaire judiciaire que par le pouvoir de grâce à lui conféré, par les lois de la république… Sachez raison gardée madame.

Je prie Dieu, qu’il vous donne le courage et l’intelligence nécessaire, d’aider à la libération de votre cher époux. En bonne croyante, retenez que la prison est d’abord une prescription de Dieu avant d’être en société, si on est bon citoyen, une conséquence du porte-à-faux avec la justice. Cette justice seule qui à la puissance de priver le citoyen de sa liberté, quant il en abuse en touchant à celle des autres. Différente de l’amitié qui est l’ouvrage de la nature, la justice reste une vertu établie pour maintenir la société humaine. Il n’est donc ni prudent, ni honnête d’accuser un homme à cause d’un acte posé par cette grande et noble institution qu’est-ce la justice. Je finis madame en priant la justice de notre pays, d’user de sa plus puissante indulgence, libérer votre mari à cause de votre droit d’être soulager dans votre innocence mal gérée, à cause surtout de l’innocence pitoyable de vos enfants qui, par la faute de leur papa et peut-être par la maladresse de leur maman, deviennent des victimes d’une société qui ne cherche qu’à être équitable… En ayant pitié de vous car, malgré votre mauvaise façon de gérer cette affaire, votre vrai et premier « crime  » pour lequel on ne saurait vous en tenir rigueur, reste d’avoir de bonne foi et en toute légalité consentis au mariage avec ce désormais prévenu. Au lieu madame de continuer à obstruer donc les canaux pouvant faciliter la libération de votre époux, sollicitez par exemple le concours des sages parents de votre couple éprouvé. Ceux-ci, grâce à la largesse humaine du président que vous avez accusé à tort, pourront transmettre le message de votre souffrance et celui du désespoir de vos enfants. Pour à coup sûr, obtenir votre soulagement et celui de vos enfants. Car, vous seule ne pouvez plus. Ces innocents enfants dont la situation est suffisamment interpellatrice, mérite mieux.

 *L’adage dit : » *En abandonnant chacun dans son piège, certains seront emportés « *

Je m’excuse madame si, dans ce point de vue un passage vous a offusqué, cela n’a jamais été de mes intentions.

Courage, et sagesse à vous madame, ma sœur.

 ALPHA OUMAR KEITA

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