La poussée récurrente des bâtiments à étages en République de Guinée, constitue une inquiétude majeure pour les cadres environnementaux. Dans la plupart des cas, le constat révèle que les échafaudages sont faits à base d’une centaine de tiges de bois. Tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays. C’est le cas à Labé
Mamadou Kobéra Diallo, chef-section préfectorale de l’environnement de Labé se dit impressionner par ce comportement anthropique qu’il juge intense. « Les chantiers de construction à étages constituent une cause de destruction massive de l’environnement. Parce que, ce sont des bois de diamètre 30 centimetres le plus souvent, qui ont pu se sauver des feux de brousse et qui tendent à augmenter le couvert végétal. On vient à 3 ou 4 ans on les décime tous. Ça détruit la forêt plus que ceux qui coupent les madriers », explique-t-il
Au fur et à mesure que les étages poussent, les forêts diminuent, surtout que ces bois ronds sont d’un unique usage, regrette Mamadou Kobéra. « Pour chaque coulage, on utilise au minimum 150 et au maximum 450 tiges. C’est énorme. Pire, ces bois ronds, ne sont utilisés que dans un seul chantier. Pas de recyclage », a-t-il regretté
Pour cet expert de l’environnement, les citoyens doivent s’inviter à la modernité en vue de préserver les forêts. « Imaginez 450 tiges mises à terre sur un même endroit ! C’est détruire complètement l’environnement. Les coupeurs de bois sont payés pour ça, ils exécutent leurs actions sans mesurer les conséquences. Mais ce sont les propriétaires des chantiers qui doivent réveiller leur conscience, en louant des étais (métalliques) pour leur construction. Voilà la manière qu’on doit pérenniser », conseille le chef-section préfectorale de l’environnement de Labé
Depuis Labé, Boubacar Siddy Barry pour Actuguinee.org