L’abattoir de Siguiri dans un état exécrable : la gestion calamiteuse des autorités locales, pointée du doigt

http://Actuguinee.org / Mouches, cancrelats, asticots, marres  de sang et de matières fécales ou encore des odeurs nauséabondes dues aux putréfactions, tel est le spectacle désolant qui s’offre aux riverains et visiteurs de l’abattoir aux bétails de la ville de Siguiri. Ici, il n’est nullement exagéré de parler d’urgence pour la santé publique. C’est du moins le constat amer dressé par l’antenne régionale d’Actuguinee.org qui s’est rendue sur place.

A l’intérieur  tout  comme à l’extérieur de ce mouroir aux bétails, source d’approvisionnement de cette ville surpeuplée, le constat est déconcertant. Comme Siriman Diallo, employé du lieu, beaucoup de citoyens, y compris les riverains, se plaignent de l’état piteux  dans lequel se trouve cet édifice  qui passe inaperçu aux yeux de l’autorité locale :

« Chaque jour, nous abattons entre 20 et 30 bétails. Chaque animal est taxé à 50 mille francs guinéens par les autorités, en plus des 5 mille francs que les bouchers paient pour chaque bétail au titre de frais d’hébergement, en attendant l’abattage. Tout cet travail est supervisé par des vétérinaires qui veillent sur  la provenance, le vendeur et le dernier acheteur  de l’animal . Parfois, ils nous demandent de rendre le lieu propre. Nous faisons de notre mieux mais , cela s’avère insuffisant », a-t-il  déclaré.

Malgré ces contrôles de routine effectués par les services techniques en la matière, les lignes restent et demeurent inertes.

Autre constat non des moindres, cet abattoir n’a ni portes encore moins de fenêtres. Notre interlocuteur parle d’individus qui en profitent pour y chier sans être inquiétés.

A quoi sert donc cette manne financière payée chaque jour par les occupants de cet abattoir ce, depuis la nuit des temps  ?

Difficile de répondre. Seul investissement visible sur le terrain, un chantier de construction à l’abandon pour des raisons encore inexpliquées. Un ouvrage bien minime face aux sommes colossales engrangées durant des années par les autorités locales.

Nous y reviendrons !

Mamadi CISSE pour Actuguinee.org

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