Kankan : L’UNOG fustige le travail des enfants sur les sites d’orpaillage et envisage leur réinsertion dans le système éducatif
Les acteurs de la filière d’orpaillage artisanal s’inscrivent-t-ils dans la dynamique de lutte à outrance contre l’exploitation des mineurs dans les mines d’or ?
Le sujet était au centre d’une rencontre ce mercredi, 2 décembre dans la ville de Kankan en présence des autorités locales et d’une centaine d’acteurs impliqués dans le domaine d’orpaillage artisanal.
Cette rencontre marque le début d’une vaste campagne de sensibilisation pour « le retrait des enfants des sites d’orpaillage et leur réinsertion dans le système éducatif scolaire ».
Elle est initiée par l’Union Nationale des Orpailleurs de Guinée ( UNOG ) sous l’égide de Tidiane Koïta ,son président.
Différents intervenants ont dépeint les dangers imminents que courent les enfants sur les sites d’orpaillage : déperdition scolaire, risques de maladies ou d’accidents mortels et qui plus est, les travers sociaux dont ils peuvent être victimes à long terme. Ils ont également dénoncé le silence coupable de l’Etat, des parents et autorités coutumières,comme l’explique Youssouf Conté, le chargé des conflitsà l’antenne préfectorale de l’UNOG : « La problématique du travail des enfants sur les sites d’orpaillage est de plus en plus préoccupante avec le boom de l’orpaillage constaté ces dernières années. Dans la région de Kankan, notre région, une centaine de sites artisanaux d’orpaillage a été répertoriée .Beaucoup d’enfants de 13 à 17 ans, tous déscolarisés et non scolarisés ont élu domicile pour aider les amis chercheurs de l’or ».
