La ‘’journée ville morte’’ déclenchée ce lundi par l’opposition républicaine pour protester contre l’arrêt de la Cour suprême à propos des élections législatives du 28 septembre dernier n’est pas été suivie partout à Conakry. C’est le constat général que nous venons de faire dans quelques endroits de la capitale guinéenne.
A Matoto, en passant par les quartiers Entag, Sangoyah, Aviation, Gbessia jusqu’au cœur de Conakry (Kaloum) à part quelques magasins et boutiques fermés, les populations mènent tranquillement leurs occupations quotidiennes.
‘’Aucun de ces leaders politiques de l’opposition ne me parlera désormais de ville morte. Trop c’est trop. Ils (leaders de l’opposition) ne pensent même pas à la souffrance du bas peuple que
nous sommes. Chaque fois ce sont nos enfants qui sont tués à cause de leur attitude. Qu’ils nous respectent maintenant en nous proposant d’autres formules qui puissent aider à aller de l’avant ‘’, nous a déclaré un commerçant à Madina.
Par contre, sur la route Le Prince plus précisément sur l’axe Hamdallaye-Bambeto- Cosa-Enco 5, des quartiers réputés favorables à l’UFDG de Cellou Dalein Diallo, la circulation des engins roulants est inexistante. Les magasins et boutiques fermés et les propriétaires de ces magasins et boutiques sont regroupés en des endroits ‘’sûrs’’ pour vivre la réalité et observer les mouvements.
‘’ Nous sommes d’avis avec nos leaders de l’opposition. Ils ont bien fait de lancer ce mot d’ordre de ville morte parce que la Cour suprême a démissionné en se déclarant incompétente de trancher les contentieux électoraux. Cette journée ville morte montrera à cette Cour suprême
qu’elle a mal fait d’agir de la sorte. Nous sommes contents de nos leaders et nous leur disons de continuer à travailler main dans la main pour contrer la dictature d’Alpha Condé. Même s’ils nous disent encore de ne pas sortir demain mardi, nous ne sortirons pas. Nous sommes là uniquement pour surveiller nos boutiques pour ne pas que les forces de l’ordre mal intentionnées et des loubards viennent s’attaquer à nos biens ‘’, nous a confié cet autre commerçant à Enco 5.
A Kaloum, où se trouvent l’administration publique, le siège des banques et d’autres entreprises privées et certaines Ambassades, les choses roulent comme d’habitude.
Par Youssouf M’bemba Keita pour mediaguinee
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