Quelques heures après la condamnation de trois journalistes de la radio Nostalgie pour diffamation, les voix s’élèvent pour défaire le verdict rendu par le juge qui a ignoré la loi sur la liberté de presse en pareille circonstance.
A cet effet, l’ancien président du conseil de l’ordre des avocats de Guinée,Me Mohamed Traoré a apporté des précisions ci-dessous
« Selon toute vraisemblance, ce ne sont pas seulement des juges correctionnels qui ne maîtrisent pas le contenu de la loi sur la liberté de la presse. Il y a de nombreux journalistes aussi qui ne comprennent pas les dispositions de cette loi.
Cette loi ne tient pas compte du statut de journaliste mais du moyen par lequel le délit a été commis. C’est pourquoi, on parle de délit de presse. Une fois que le délit est commis par l’un des moyens visés à l’article 98 de la loi sur la liberté de la presse, c’est cette loi qui s’applique et non le code pénal. Même si l’auteur du délit n’est pas journaliste à plus forte raison quand il s’agit d’un journaliste.
Le texte commence en effet par » quiconque » c’est-à-dire » toute personne qui … »et non » tout journaliste qui… ».
C’est dire que la loi sur la liberté de la presse en ce qui les délits de presse intéresse tous les citoyens au-delà des journalistes. »