Guinée: Les portes et fenêtres de La mairie de Djélibakoro fermées, un proche du patriarche de Kankan mis à l’indexe

http://Actuguinee.org / L’équipe communale de Djélibakoro a du plomb dans l’aille, depuis son installation il y a près de trois mois. Les portes et fenêtres de la mairie sont scellées, ce à cause d’un malentendu entre le président de la délégation spéciale et certains notables avec à leur tête le porte-parole du patriarche de la ville de Kankan El hadji Sôba Kaba.

Le chef de l’équipe communale leur reproche de manipuler des jeunes pour l’empêcher de travailler. Ibrahima Kalil Keïta évoque également une main noire du président du district Nantènin Mamadi Keïta et celle du porte-parole du patriarche de Djélibakoro Iya Keïta. Cette hostilité des sages à l’autorité communale de Djélibakoro est due à une mauvaise volonté, celle de « voiler la piètre gestion» des taxes du marché hebdomadaire du village, l’un des plus fréquentés de la région, dont la recette annuelle se chiffre à plus de 300 millions de francs guinéens mais sans aucun impact sur le développement de la localité, accuse le président de la délégation spéciale de Djélibakoro.

« Nous sommes venus à la mairie pour en finir avec cette hémorragie financière  qui date de très longtemps tout en orientant ces recettes au service d’intérêts communautaires », soutient Ibrahima Kalil Keïta.

Interrogé, El hadji Soba Kaba soupçonné d’en être le chef d’orchestre a rejeté tout en bloc mais avoue tout de même avoir récemment échangé avec le président de la délégation spéciale lorsqu’il lui a été rapporté que ce dernier avait tenu des écarts de langage vis-à-vis des sages de Djélibakoro.

Ce que dément catégoriquement ce dernier.

Poursuivant, El hadji Sôba Kaba a indiqué que son intervention n’avait aucun penchant administratifestimant que cela relevait du rôle de sage qu’il représente au sein des 36 villages que compte la zone de Batè. «  S’agissant de sa nomination en qualité de président de la délégation spéciale ou du non fonctionnement de son équipe, je m’en fiche parce que cela n’incombe qu’à l’administration publique et non aux sages que nous sommes», tranche le porte-parole du patriarche de Kankan.

Quoi qu’il en soit, la crise entre ces sages et le locataire de la mairie de Djélibakoro semble prendre des proportions inquiétantes d’autant plus qu’à date, toutes les activités de cette nouvelle commune sont bloquées à un moment où les autres s’activent dans les préparatifs pour l’élaboration de leurs plans de développement local (PDL).

S’agit-il vraiment d’écarts de langage tenu  par Ibrahima Kalil Keïta à l’égard du patriarche de Djélibakoro pour que l’on en arrive là ou alors y a-t-il d’autres antécédents non avérés qui divisent ?

Une chose est certaine: le chef  de l’équipe communale et ses détracteurs évoluent dans deux associations  de volontaires toutes spécialisées dans la résolution des conflits au sein des communautés et s’étaient croisés sur plusieurs terrains de conflit avec des approches de  solution plus ou moins nuancées. C’est le cas de l’éternel conflit domanial entre les villages de Djélibakoro et Damissa ayant causé la mort de plusieurs personnes, des blessés et des dégâts matériels. Chaque médiateur, critiquant parfois la position de l’autre face aux belligérants.

A suivre !

De Kankan, Mamadi CISSE correspondant régional   

Laisser un commentaire

Démarrer le chat
Actuguinee.org
Avez - vous une information à partager?
Besoin d'un renseignement?
Contacter Actuguinee.org sur WhatsApp