Guinée/ Des présumés violeurs présentés à la presse à N’zérékoré : « C’est elle qui m’a forcé à faire l’amour, sinon …», confie un des présumés.

Le phénomène de viol monte à un rythme inquiétant dans la commune urbaine de Nzérékoré. Ces derniers temps, plusieurs jeunes filles sont victimes de viol dans différents quartiers de la ville. Dans la journée de ce mercredi 20 janvier 2021, trois des présumés violeurs qui sont tombés dans les mailles de la sécurité ont été présentés par le commissariat central de la police de Nzérékoré.

Il s’agit d’une fille de 14 ans venue de Kouroussa pour garder les enfants de sa cousine. Elle a été violée par Cheick Léno, menuisier de profession et Amara Kourouma, conducteur de taxi moto. Un officier de la police de Nzérékoré, est revenu sur les circonstances du viol.

‘’La fille venait d’arriver de Kouroussa pour rester auprès des enfants de sa cousine. A Nzérékoré, elle a coïncidé au décès du papa adoptif de sa tutrice. Celle-là s’est déplacée pour le village à la date du 15 novembre. La fille est donc restée auprès des enfants mais elle ne connaît pas Nzérékoré. Dans la journée du 18 novembre, en allant au marché pour acheter des condiments, elle a trouvé le nommé Cheick Léno en mi-chemin qui lui a appelé. Etant ignorante, elle est allée et c’était à 12h. Il a dit qu’il veut dire quelque chose à la fille. La fille est restée là jusqu’à 19h. Après il a pris la fille qu’il est allé enfermer chez lui à Boma jusqu’au 04 janvier avant que celle-là ne prenne la poudre d’escampette », a expliqué le capitaine Miche Kolié, chef de brigade de l’OPROGEM (Office de Protection Genre et Mœurs).

Selon lui, après sa fuite de la fille chez Cheick Léno, elle est tombée à nouveau dans les mains, d’un autre violeur qui lui a encore enfermé durant neuf jours.

« Quand la fille a pris la fuite, ne connaissant pas Nzérékoré, elle est allé se confier à un conducteur de taxi moto du nom de Amara Kourouma. La fille lui a dit de l’aider à retrouver son domicile situé au quartier Tiélépoulou, qu’elle ne connaissait pas la ville. Ce denier aussi a saisi la fille, qu’il est allé enfermer chez lui durant 9 jours en train de l’abuser. C’est grâce à la tante d’Amara que la fille a pris la fuite avant d’être retrouvé au grand marché par sa cousine qui était déjà à sa recherche », ajoute le capitaine.

La deuxième victime, est une fille de 12 ans, élève de la 5ème année violée par Laye Condé alias Anaconda. Son bourreau est logé dans leur concession au quartier Tilépoulou. La mineure s’est retrouvée avec une grossesse de 4 mois, après ces cas de viol.

« Pour cet autre cas, le présumé violeur est logé dans la concession de la victime. Selon les explications de la fille, le premier viol s’est passé quand elle était venue de l’école. Elle a trouvé le jeune Laye Condé qui était dans sa chambre. Il a dit à la fille d’aller acheter de la cigarette pour lui. Quand la fille était de retour, il a tiré la fille dans la chambre qu’il a terrassée avant d’attacher sa bouche. Ila abusé de la fille. La deuxième fois, la fille qui venait encore de l’école, avait quitté l’atelier de sa maman pour venir se mettre à l’aise à la maison. Arrivé, elle a trouvé Laye en train de laver sa moto. Quand elle est rentrée dans la douche, Laye est allé encore se jeter sur la fille et il a abusé d’elle pour une deuxième fois. Aujourd’hui la petite fille est en ceinte selon les résultats de l’hôpital », s’indigne l’officier.

Pour leur part, Cheick Léno et Amara Kourouma n’ont pas reconnu les faits à eux reprochés. A leurs écouter, la fille était consentante avant de passer à l’acte.

« La fille était ma copine. Je l’ai dit je t’aime, elle a accepté. Elle était chez moi et je ne l’ai pas enfermé. Elle était libre de ces mouvements. J’avais fait deux semaines avec elle, après je me suis déplacé pour des raisons de travail. A mon retour, elle était toujours là. C’est ainsi que mon tuteur m’a déconseillé de la gardé », s’est défendu Cheick Léno.

Pour sa part, Amara Camara, secrétaire général, chargé des affaires administratives de la préfecture de Nzérékoré, a mis un accent sur l’irresponsabilité des familles.

« Il faut comprendre que nos familles sont un peu responsables. Les deux filles ont été séquestrées dans deux familles différentes. Séquestrer une personne jusqu’à plus d’un mois dans une famille, la famille a sa part de responsabilité », dit-il.

Les trios présumés violeurs ont été transférés devant la justice pour répondre de leurs actes.

Nzérékoré, Jean Kouloubo KALIVOGUI, correspondant régional en Guinée forestière pour Actuguinee.org.

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