Grogne à Kankan :« L’année dernière, des étudiants n’ont pas pu étudier ici parce qu’ils n’avaient pas les frais d’inscription» (Source)

Plusieurs dizaines d’étudiants ont marché ce jeudi, 17 décembre pour exiger le rabais des tarifs d’inscription et de réinscription dans les institutions d’enseignement supérieur. Parti de l’université ‘’Julius Nyerere », le cortège s’est ébranlé vers le bloc administratif préfectoral.

Sur place, les manifestants munis d’une banderole, ont expliqué aux autorités locales ,ce qui les assaille depuis quelques années et qui constitue une entrave à la poursuite de leur formation.

Alpha Oumar Bah est le président de l’association des étudiants de l’université ‘’Julius Nyerere ».

Dans une brève allocution, il a dépeint les calvaires de ses condisciples et leurs parents aggravés par la survenue de la pandémie decovid-19.

: « L’année dernière ,on avait des étudiants qui n’ont pas pu étudier ici parce qu’ils n’avaient pas les frais d’inscription. Nous avons des étudiants qui passaient toute la journée sans avoir mangé. Nous avons des étudiants qui dormaient dans des cuisines. Donc vu ces constats là, c’est le moment maintenant de se lever…La pandémie a affecté , a impacté le plan économique de nos parents. Nos parents sont pauvres, nous n’avons pas de revenu».

Les manifestants ont donc exigé à ce que le tarif à l’inscription soit fixé à 50 mille francs au lieu de 250 francs actuellement. Quant aux anciens étudiants, ils proposent 30 mille francs pour ceux du niveau licence 2 et 15 mille francs pour les étudiants de licence 3.

Pour  le préfet de Kankan : «  Cette disposition n’est ni communale ,ni préfectorale ,ni régionale » mais il dit tout de même avoir engagé des consultations avec le niveau central, seul capable d’en trouver une solution durable : « Pratiquement, depuis le matin ,nous étions sur ça et compte-rendu a été fait à qui de droit à Conakry parce que ce n’est pas le gouverneur qui a fixé le taux, ce n’est pas le préfet ,ce n’est pas le maire. C’est une disposition nationale », selon toujours Amara Lamine Soumah.

Le préfet de Kankan a en fin appelé les étudiants au calme espérant que le pouvoir central va trouver la solution à leur revendication.

De Kankan, Mamadi CISSE, correspondant régional