Grève générale à Mamou : une voiture de transport en commun attaquée, une passagère grièvement blessée

Alors que tous les travailleurs sont demandés de rester à la maison pour suivre le mot d’ordre de grève déclenché par le mouvement syndical, certains chauffeurs dans la commune urbaine de Mamou, travaillent clandestinement. Au cours d’un voyage entamé vers la capitale Conakry, une voiture de transport en commun a été la cible d’une attaque. L’acte s’est passé dans le quartier Horè Fello précisement à Bananérais dans la nuit du lundi à mardi 27 février.

Un groupe de jeunes a pris d’assaut la voiture, dépouillés les passagers de leurs biens et poignardé une femme avant de prendre la poudre d’escampette.

Oumou Hawa Bah la grande soeur de la victime, explique les circonstances dans lesquelles l’acte s’est déroulé :

« Nous sommes quittés à Conakry pour venir à Mamou pour le baptême de notre fille. Après le baptême, notre chauffeur est venu nous chercher à Tambassa (un des quartiers de Mamou) pour se retourner à Conakry à 4h du matin. Quand nous avons bougé, nous sommes venus jusqu’à Horrè Fello vers le garage, les jeunes sont massivement sortis pour nous attaquer. Quand ils sont venus, ils nous ont dit de descendre de la voiture parce que le chauffeur ne pouvait pas courir. Ils ont ouvert les portes pour prendre nos sacs. Ainsi, chacun des passagers a mis son sac à main sous les chaises de la voiture. D’autres sont partis vers le coffre pour prendre nos sacs. C’est dans ces circonstances, qu’un jeune a poignardé ma jeune soeur au niveau de l’oreille avec un objet tranchant. Quand le chauffeur a vu ça, il a augmenté la vitesse malgré la route est mauvaise sur cette partie. Nous sommes revenus à l’hôpital régional de Mamou pour des soins intensifs », a-t-elle expliqué

Elle ajoute que plusieurs biens ont été emportés par les jeunes assaillants. « Je ne peux pas estimer le montant et les objets qu’ils ont pris mais y’a quand-même des sacs de certains passagers qu’ils ont emportés », témoigne-t-elle

Il faut noter que plusieurs jeunes qui sèment la terreur dans les quartiers de Mamou, ont été mis aux arrêts par les services de sécurité pour avoir érigé des barrages pour racketter les citoyens, selon le procureur de la république près le TPI de Mamou.

Mamou, Jacques Kamano pour Actuguinee.org
Tel : 624508279