Fodé Oussou Fofana à Mamadi Doumbouya : « quand vous voulez tuer la démocratie, vous empêchez les gens de manifester… »

Dans quelques jours, la junte militaire qui a renversé le régime d’Alpha Condé le 05 septembre 2021, aura deux ans à la tête de l’État Guinéen. Docteur Fodé Oussou Fofana, vice-président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) se rappel encore de cette journée historique qui selon lui, a marqué le peuple de guinée.

Dans son intervention lors de la dernière assemblée générale de son parti, il a rassuré que les promesses faites par le CNRD, le 5 septembre 2021, n’est qu’un feu de paille car pour sa part, les engagements pris par la junte ne sont pas respectés

« Le 5 septembre 2023, le CNRD aura deux ans. Quand c’est deux ans, évidemment il faut faire le bilan. Mais pour faire le bilan, il faut d’abord commencer par le 5 septembre, les engagements qui ont été pris. Le 5 septembre, nous avons vu un homme. Il a dit qu’ils ont pris le pouvoir pour mettre fin à la souffrance des Guinéens. Qu’il n’y aura plus d’ethnocentrisme, que la justice va être la boussole, que la démocratie sera respectée, la liberté de presse sera respectée, que tous les Guinéens seront libres dans ce pays. Qu’ils ne vont pas faire les erreurs du passé, qu’ils vont mettre la Guinée sous la voie de la démocratie et que les Guinéens auront la liberté de choisir librement celui qui va diriger ce pays. Il y a deux ans maintenant. Quel est le bilan par rapport à ce discours que nous avons considéré comme étant le discours-programmé du CNRD ? », a-t-il rappelé.

On ne peut pas parler de démocratie si on ne donne pas la liberté aux Guinéens, aux citoyens de s’exprimer

Plus loin, Fodé Oussou Fofana dénonce la violation de la Charte de la Transition et des libertés par CNRD

« Il y a la violation de la Charte de la Transition et de la liberté en interdisant toutes formes de manifestations. Quand vous voulez tuer la démocratie, vous empêchez les gens de manifester. La manifestation est consacrée dans tous les pays au monde. On ne peut pas parler de démocratie si on ne donne pas la liberté aux Guinéens, aux citoyens, de s’exprimer. Vous prenez la décision, malgré l’engagement, d’interdire toutes les manifestations de rue. Nous considérons que ça, c’est extrêmement grave pour l’insertion de la démocratie dans un pays. En deux ans, comme pour dire que ça ne va pas du tout, il ya eu des morts par-ci par-là, on cite nos noms comme des criminels, comme si on était des comploteurs », a déploré le vice-président de l’UFDG.

Mariame Diallo pour Actuguinee.org

Laisser un commentaire

Démarrer le chat
Actuguinee.org
Avez - vous une information à partager?
Besoin d'un renseignement?
Contacter Actuguinee.org sur WhatsApp