Elire le président de la Communauté Guinéenne à New York : Encore Lui le problème

 

Les Guinéens de New York, de Connecticut et de New Jersey seront appelés aux urnes le 22 février 2015 pour élire le président du bureau de la Communauté Guinéenne, après six ans de crise. A cette occasion, le président de l’UFDG, Mamadou Cellou Dalein Diallo, demande à ses militants de designer un seul candidat au lieu de trois.

Pour le moment ce sont quatre candidats en lice qui briguent le poste du président de la Communauté Guinéenne aux Etats-Unis: Mohamed Chérif, Maka Bah, Abdoul Diallo et Amadou Sara Diallo.

Avant de présenter le candidat de tous les Guinéens, Mohamed Chérif, il sera nécessaire de rentrer dans la genèse de ce bureau sortant qui était présidé depuis sa création jusqu’à aujourd’hui par Amadou Sara Diallo, candidat encore à sa propre succession après plusieurs années passées dans les bagnes des Etats-Unis pour contrefaçon, faux et usage de faux et pourquoi le président de l’UFDG se mêle-t-il.

Plus de 20 ans après sa création, le bureau de la Communauté Guinéenne, a été renouvelé une seule fois. C’était en 1998. Là encore Amadou Sara était le candidat, soutenu par le Manden et élu pour la deuxième fois à la tête de la communauté. Il règnera plus de 18 ans en monarque à la tête du bureau et le dirigera en solitaire en ignorant tous ses collaborateurs. Il disposait de tous les biens de la Communauté.

Patatras ! En 2003, le Champion en rapatriement des corps en Guinée est arrêté et condamné pour fraude et contrefaçon. Il passe sept ans sous les verrous et il est libéré en 2011 sous probation.

En allant en prison, Amadou Sara Diallo ignore son Vice-président Dr. Billy Nankouman Keita et son Secrétaire Général Ben Cheik Kourouma, confie le dossier de l’organisation à une personne qui n’était pas membre du bureau. L’intérim sera tout de même assuré, selon le statut, par le vice-président Dr. Billy Nankouman Keita, jusqu’à la grande crise qui rendra le bureau inactif pendant près de 6 ans. C’est en ce moment que certains responsables des associations du Fouta organiseront une réunion élargie aux différentes coordinations de la Haute Guinée, de la Basse-Guinée et de la Forêt pour demander le remplacement d’Amadou Sara Diallo qui était désormais illégitime selon eux. Face à l’insistance de la crise, l’Ambassade s’est mêlée à la danse pour aider la diaspora à s’organiser.

Ainsi, après plusieurs jours de négociation entre les coordinations sous l’arbitrage de l’Ambassade représentée par le Consul Aboubacar Sakho, dont on salue ici la patience et l’impartialité qu’il a fait montre, il a été décidé d’appeler les Guinéens à voter le 22 février 2015 pour élire le président de la Communauté Guinéenne et ne Commission électorale indépendante a été mise en place à cet effet.

Comme en Guinée, deux camps s’affrontent dans cette élection : l’opposition et la mouvance. Trois candidats de l’opposition dont Amadou Sara Diallo, Maka Bah et Abdoul Diallo. Un candidat de la mouvance, Mohamed Chérif de la Basse-Guinée soutenu par le Manden, la Haute Guinée, la Forêt et une partie du Fouta qui soutient le Prof. Alpha Condé dans son programme de changement amorcé en Guinée depuis 2010.

Hasard du calendrier ou un déplacement calculé sur mesure par les artificiers de l’UFDG ? En tout cas, le moins que l’on puisse dire, c’est que la présence de Cellou Dalein Diallo aux Etats Unis, le mardi 27 janvier 2015 aux Etas Unis pour un séjour d’au moins une semaine, n’est pas fortuite et n’est pas moins suffisante pour crédibiliser la thèse selon laquelle il aurait demandé à ses militants de mettre tout en œuvre pour présenter un seul candidat le 22 février prochain. Et pour cela il aurait souhaité le report de l’élection pour donner du temps à ses militants de choisir un candidat parmi les trois précédemment annoncés. Mais les dissidences dans l’UFDG ont fait que les candidats de l’opposition n’ont apparemment pas entendu l’appel de Mamadou Cellou Dalein Diallo. Ils iront en rang dispersé.

Cela prouve à suffisance que l’enjeu de cette élection est politique. Ceux qui ne le savent pas doivent le comprendre. Car si l’opposition prend la tête de la communauté, elle ne défendra jamais les intérêts du gouvernement guinéen ici aux Etats-Unis. Au contraire, elle continuera à ternir l’image de notre pays. Pire, le jour où le Président Alpha Condé souhaitera rencontrer la communauté guinéenne aux Etats-Unis, le discours du président de la communauté sera hostile au gouvernement, s’il n’insulte pas le président comme ce qui s’est passé à Washington au temps du Capitaine Dadis Camara organisé par Abdoul Diallo, l’un des candidats en lice. En lieu et place de Pottal Fi Bantal, c’est le président de la communauté qui écrira désormais au gouvernement américain des insanités sur la Guinée comme en août 2014.

Aussi, rappelez-vous les élections présidentielles de 2010 ?

Si le professeur Alpha Condé a perdu aux Etats-Unis c’est parce que lors du recensement, les cartes d’identité du bureau de la Communauté Guinéenne ont été distribuées aux étrangers pour venir se faire enregistrer à l’Ambassade afin d’obtenir la Carte consulaire qui leur permettait de se faire recenser avec les bénédictions de l’Ambassadeur de l’époque Son Excellence Sow. C’est pourquoi après le dépouillement, Cellou Dalein a été proclamé vainqueur du scrutin.

Pour éviter cela, les Guinéens patriotes, qui sont pour le changement amorcé par le président Alpha Condé, doivent se mobiliser le 22 février prochain pour faire élire Mohamed Chérif, l’homme qu’il faut pour créer l’union et la solidarité dans la Communauté Guinéenne des Etats Unis.

Cet homme responsable et dynamique entend mettre à profit l’expérience acquise à Fria, en Arabie Saoudite, en Caroline du Nord et à Delaware pour faire de la Communauté Guinéenne une communauté plus organisée, plus unie et plus forte.

Créer un cadre d’échange des idées pour l’amélioration des conditions de vie de la diaspora guinéenne aux Etats-Unis.

Assurer l’assistance sociale à tout les Guinéens de la diaspora et mettre en place un programme de solidarité pour résoudre les problèmes de logement, de santé, d’éducation des enfants et de formation des adultes au sein de la communauté.

Participer activement au processus de changement et s’impliquer davantage dans les reformes politiques, économiques et sociales engagées en Guinée.

Défendre les intérêts de la communauté devant les autorités du pays d’accueil.

Qui est Mohamed Chérif?

Enseignant de profession, Mohamed Chérif est né le 22 mars 1956 à Kindia a servi à la Direction Préfectorale de l’Education de Fria en 1981.

Grace à son sérieux dans le travail et sa compétence, il sera nommé à la même année Directeur des Etudes chargé de cours de Philo Idéologie et de Français à l’Institut Polytechnique Secondaire de Fria. Il y exercera jusqu’en 1985.

De 1985 à 1990, ce natif de la Basse-côte sera administrateur civil à l’Ambassade de la République Gabonaise à Ryad en Arabie Saoudite. Et en même temps Secrétaire à l’Organisation et Entraineur de l’équipe Guinéenne de football de la Communauté Guinéenne.

Ce roturier, père de sept enfants, reconnu à la tache, émigre aux Etats-Unis en 1991 et devient président de la Communauté Guinéenne de la Caroline du Nord de 1997 à 2005.

De 2005 à 2010 il assume la présidence du bureau de la Communauté Guinéenne de Delaware avant de transférer à New York où il milite dans le bureau de la Communauté Mandingue depuis 2010 jusqu’à aujourd’hui.

Le rendez-vous est donc pris pour le dimanche 22 février 2015 pour choisir entre les quatre candidats de la mouvance et de l’opposition.

Bangaly Condé « Malbanga »

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