Dialogue politique Jour +8 – L’opposition se retire, le Présidium tente de sauver le processus

Quatre points de l’ordre du jour débattus, aucune proposition de résolutions consensuelles, au neuvième jour du dialogue politique. Et, c’est l’opposition qui accuse la majorité présidentielle de mauvaise foi, « depuis qu’on a commencé, la mouvance n’a fait aucune concession », affirme le porte-parole de l’opposition, avant d’ajouter que les représentants de la majorité ne rassurent pas sur l’application des résolutions qui pourront découler de ce dialogue.

Pourtant, jusque-là, la mouvance présidentielle a concédé sur toutes les exigences de l’opposition durant le débat sur la question préjudicielle : d’abord la suspension du chronogramme des élections locales, ensuite son annulation et amener la CENI à prendre un acte formel. Ce, avant d’engager les débats de fond sur les 10 points inscrits à l’ordre du jour.

De son côté, la mouvance ne cesse de reprocher à l’opposition sa négation systématique de tout, « Il faut suspendre le chronogramme, après il faut l’annuler, ensuite il faut l’acter. Les délégations spéciales aussi, non, non, le problème il faut forcément organiser les communales avant la présidentielle. A quelle date, on ne sait pas, finalement le 30 août. Mais avant, il recomposer la CENI, le fichier oui, mais on attend les rapports finaux… », déplore le porte-parole de la majorité, Amadou Damaro Camara.

Le président du groupe parlementaire de la majorité à l’Assemblée nationale est l’homme qui n’a donnée aucun répit à l’opposition dans ses argumentations. Toujours prêt à dépecer les arguments de l’opposition et de les mettre en porta faux avec les lois.

Apparemment, l’honorable Damaro Camara a bien compris le dessein de l’opposition qui veut encore profiter du cadre de dialogue pour contourner l’Assemblée nationale afin d’avoir gain de cause, notamment la recomposition de la CENI, en tout cas dans sa partie représentant l’opposition dite républicaine.

Pour la majorité, le cadre de dialogue ne peut pas faire injonction au travail d’une institution républicaine. Une loi existe sur la CENI, elle doit être respectée, et s’il faut changer quoi que ce soit, cela relève de l’Assemblée nationale. Et, pour Damaro Camara, l’opposition qui a deux groupes parlementaires à l’hémicycle a toute la latitude de proposer quelconque projet de loi pour étude et examen, même dans ce cas de figure elle n’a aucune chance de faire passer une telle proposition de loi.

Voilà les mots qui fâchent les représentants de l’opposition qui reprochent à l’honorable député de vouloir tout bloquer au niveau du dialogue pour les renvoyer à l’Assemblée.

Cheick Tidiane Diallo
Transmis par la Cellule de Communication du Gouvernement

1 commentaire
  1. kalil dit

    La faute est seulement au gouvernement, c’est eux qui veulent pa fair avancer les chose

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