Détentions d’Ousmane Gaoual Diallo et Cie : Le collectif d’avocats de l’UFDG dénonce de nombreuses irrégularités portant atteinte aux droits fondamentaux des poursuivis.

Depuis une semaine, l’interpellation et l’incarcération des responsables de l’UFDG et d’Étienne Soropogui défrayent la chronique. Face à la presse ce jeudi, le collectif des avocats de l’UFDG ont dénoncé de nombreuses irrégularités portant atteinte aux droits fondamentaux des personnes poursuivies.
Dans un communiqué lu devant la presse, le collectif composé d’une dizaine d’avocats
« Les convocations qui leur ont été adressées n’indiquaient pas les motifs pour lesquels ils sont actuellement poursuivis, ce en violation des dispositions de l’article 82 du code de procédure pénale. De la même manière, les enquêteurs ont foulé aux pieds les dispositions de l’article 1257 du code de procédure pénale relatives au droit à l’information de la personne mise en cause. En outre, les règles relatives à la garde à vue n’ont pas été observées » a souligné Me Modibo Keïta, dans le communiqué.
Et d’ajouter : « Plus grave, la police judiciaire, avant de présenter les mis en cause devant le magistrat instructeur, les a photographiés individuellement en les obligeant à tenir une ardoise sur laquelle on pouvait lire le nom de l’intéressé et la mention « Complot ». En plus de la violation manifeste de leur droit à la présomption d’innocence, cet acte qui rappelle un passé sombre était destiné à humilier et à saper le moral des intéressés. Il traduit aussi la haine et le zèle de certains enquêteurs à leur endroit ».
Le communiqué du collectif des avocats de l’UFDG indique que la procédure qui ne repose sur aucun élément tangible, vise tout simplement à détourner l’attention de l’opinion nationale et internationale sur de graves crimes commis sur des citoyens après le scrutin du 18 octobre, à affaiblir, voire anéantir l’opposition politique en intimidant ses leaders et en entravant leurs activités sur le terrain.
Cependant, le collectif des avocats de l’UFDG se dit prêt à tout mettre en œuvre pour la manifestation de la vérité en utilisant tous les moyens légaux.
Toutefois, le collectif dit craindre, l’instrumentalisation à outrance de la justice à des fins politiques.
« Certains faits troublants semblent malheureusement donner raison au collectif des avocats. Le réquisitoire introductif d’instance du procureur de la république et la commission rogatoire du magistrat instructeur ont été établis le même jour, soit le 14 octobre 2020, bien avant l’élection présidentielle du 18 octobre. Ce qui laisse apparaître une volonté évidente de procéder à des arrestations sans aucune infraction. En d’autres termes, ces agissements ne sont ni plus, ni moins qu’une démarche qui consiste à interpeller d’abord et inventer les infractions par la suite » indique le communiqué.
Le collectif des avocats de la défense de l’UFDG « déplorent et dénoncent » cette situation.
Par ailleurs, le collectif des avocats de l’UFDG souligne qu’il s’occupe des cas des autres détenus (Plus de 300) interpellés lors des violences post-électorales.

Sadjo Bah pour Actuguinee.org

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