DEMISSION EN CASCADE DU RDIG :POURQUOI NOUS DEMISSIONNONS DU RDIG ?

 

Il est certainement de votre devoir de nous donner une explication sur les raisons profondes de votre présente démission de votre parti, le RDIG.

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<![endif]–>Joachim Baba MILLIMOUNO :Vous ne pouvez pas imaginer à quel point il nous est douloureux de prendre une telle décision car nous avons aimé ce parti, nous l’avons défendu avec sincérité et enthousiasme, nous y avons cru, cru en son avenir, en sa capacité à apporter UNE SOLUTION pour notre pays, à servir de parti fédérateur de toutes les bonnes volontés et toutes les forces démocratiques qui refusent le clivage idéologique et croient dans les valeurs d’une démocratie apaisée respectueuse des différences. Nous avons cru dans toutes ces valeurs et nous voyions le RDIG comme porteur de ce projet.

Contrairement à une certaine catégorie de militants politiques à géométrie complètement variable et à l’image de quelques autres qui sont mus essentiellement par des convictions inébranlables en des idées et en nos idéaux et à qui nous continuons de vouer le même respect que nous avons toujours eu pour eux, d’où cette lettre qui leur est destinée. Avant tout, d’aucuns nous connaissent assez pour savoir que nous avons tout donné pour le RDIG durant trois ans et demi de militantisme complètement désintéressé et que durant les moments les plus difficiles pour le parti où rares étaient ceux qui se sont affichés comme tels ; l’exemple le plus récent est sans doute l’épisode d’interpellations du Président du parti par la justice, était parlant à cet effet, puisque outre une contribution en guise de réponse aux tenants de la diabolisation du politique au profit de la « normalisation » de l’espace public….

Malgré nos divergences déjà multiples sur le fonctionnement ainsi que par rapport à certaines positions du parti, nous sommes ceux qui ont remis le RDIG sur la scène nationale, au moment où ce n’était guère plaisant de s’afficher en tant que militant d’un parti politique de l’opposition.

Indépendamment d’une quelconque sollicitation du parti, la défaillance des instances hiérarchiques du parti ayant été quasi-totale, nous avons eu à assurer une permanence au niveau du siège national faisant ainsi un cumul de fonctions et ce, au détriment de nos emplois.

Notre abnégation et notre dévouement, connus de tous les militants et des citoyens, depuis la naissance du parti, n’étant pas le propos, nous nous limitons à ce rappel pour ne pas nous prêter des intentions qui n’ont aucun lien avec la réalité ou des motivations farfelues qui, du reste, font partie d’une certaine sous culture politique prédatrice qui, ne tolérant point de divergence et de débat contradictoire, verse illico dans l’anathème, le mensonge et la manipulation pour tenter de diaboliser toute voix discordante, tout esprit libre et critique.

Le réveil violent mais trop tardif et surtout loin d’être convaincant depuis 2010, alternant improvisation, émotivité, effets d’éclat et actes relevant d’un amateurisme politique effarant, est une expression, on ne peut plus criarde, d’un profond désarroi devant le vide qui ne cesse de s’élargir autour de notre parti qui aura, quoi que l’on dise, abandonné et le terrain et la population, tandis que la question des jeunes et femmes tant brandie comme une singularité, s’est révélée n’être qu’un slogan creux parmi tant.

Cet état de fait a produit d’abord un enlisement dans le bâillonnement de la parole.

Outre l’absence criarde de solidarité vis-à-vis de la base militante, celle-ci est traitée comme un simple faire valoir qu’on oubli totalement et dont on se rappelle à l’approche d’événements tels que les joutes électorales qui requièrent, par les temps qui courent, la présence du moindre figurant.

Nous avions toutes les chances de grandir, de représenter l’espoir pour la Guinée et son avenir car nous étions porteurs d’un projet unique, celui de promouvoir la jeunesse et les bases d’un développement intégré à la base d’une Guinée apaisée et sereine. Regardez le résultat, faites votre bilan et vous verrez ce qu’est devenu le RDIG.

Nous avons traversé plusieurs crises, et jamais nous n’avions tiré les bonnes conclusions, jamais nous nous sommes remis en question et cherché les raisons politiques et stratégiques de cette hémorragie. Tout ce que nous avions fait c’est tout simplement une fuite en avant, attendre que la crise passe et se retrouver au même point à la même case de départ.

Quand le règlement intérieur et les statuts sont royalement ignorés dans la vie organique du parti en général, notamment dans celle des structures de base de proximité qui ne fonctionnent qu’en réaction à des conjonctures précises, des communes entières sont abandonnées des mois durant sans une quelconque structuration de l’appareil partisan.

Les débats contradictoires et l’autoévaluation sans complaisance sont des leviers qui n’ont presque jamais existé, dans les traditions des partis politiques guinéens nés de la récréation démocratique dont notre parti.

Nous tenons à exprimer notre rejet sans équivoque d’une telle éventualité qui achèverait de vider notre parti de son substrat idéologique et qui réduirait le principe d’interaction des compétences et de la sincérité, symbole de modernité politique, à un slogan ronflant. ».

Pire encore, le respect de la hiérarchie, la sincérité auront été mainte fois foulés au pied par quelques responsables qui versent le plus souvent dans une rhétorique ruisselante de démagogie où il est question de prouver systématiquement leur engagement avant d’oser égratigner, du reste rarement, tel ou tel acte de découragement.

A cela s’ajoute bien évidemment une panoplie d’erreurs, d’incohérences et d’errements révoltants qui serait trop longue à étaler ici, qui nourrit la médiocrité de certains responsables.

Faut-il le souligner, si on peut admettre qu’il faille trouver des circonstances atténuantes à la naïveté des foules qui se laissent mener en bateau par des politiques sans scrupules, il n’est pas de même pour un opposant sensé connaître les rouages, le parcours et les traits de caractère d’une personnalité publique.

La gestion catastrophique de la campagne des élections législatives de septembre 2013 n’est pas en reste puisqu’elle a été d’une inefficacité et d’un amateurisme ahurissant à tel point qu’en quelques mois, la situation et ses propres choix se sont retournés contre lui.

Les stigmates de la chimérique amourette avec le président du parti ayant contraint le parti à adopter des positions chétives sur fond de culpabilité, le RDIG s’est adjugé, certes à tort, le rôle peu reluisant de celui qui aura tenté de récupérer le mouvement avant de provoquer sa division…

Que dire d’un leader  qui ne respect presque jamais ses engagements?

Cela rappelle étrangement le laxisme à la limite du cynisme par lequel certains responsables du parti oublient étrangement les règles rudimentaires de l’éthique politique en s’acoquinant avec une telle désinvolture avec la duperie, sinon pire.

De tels faits, allant à l’encontre du combat originel du RDIG et de la morale, auraient, sous d’autres cieux, constitué matière à soulever l’indignation de plus d’un et, par voie de conséquence, la démission de tout intellectuel rationnel. Chez-nous, cela engraisse plutôt les CV et impressionne une militance dépourvue de repères car majoritairement versée dans l’allégeance, la démagogie, le culte de la personnalité et l’ethnocentrisme exacerbé.

Par certains de ses aspects, notamment le traitement des responsables des différentes structures de base et des militants par le président du parti est d’une logique se trouvant à mille lieues des valeurs démocratiques. On aura connu également des phases d’infantilisme de sa part. Le pire étant ailleurs !

La participation en passant par des attitudes où l’opportunisme et le clientélisme avaient atteint le summum de la perversion politique et citoyenne…

Aujourd’hui, après une année entière de congélation politique curieuse hormis les chahuts à la guinéenne tentant vainement de reproduire l’image d’un « leader engagé » excellant dans des déclarations scandaleuses et des non-dits qui alimentent des attaques de certains adversaires qui auraient pu être évitées.

Une situation où l’improvisation et l’amateurisme politique ont atteint leur point culminant produisant une démarche politique aussi originale qu’insensée dont les effets négatifs se font ressentir au fil des jours ; poussant le Bureau Politique à se rabattre, dans son empressement à rectifier le tir, sur une grosse ultime improvisation.

La passivité et l’indifférence ayant pris le dessus sur la notion de solidarité, parent pauvre dans tout appareil politique où l’ambition et l’intérêt personnels sont les seuls moteurs motivant les longues hibernations politiques qui sont interrompues par des réveils en sursaut à la veille de chaque rendez-vous électoral, nous nous sommes suis résolu à voir cette hideuse réalité en face qui fait que la base, vidée de sa sève, est transformée en véritable vitrine de l’opportunisme primaire, avec ses corollaires archaïques classiques, qui sévissent à tous les niveaux hiérarchiques, expliquant on ne peut plus claire l’abandon des principes idéologiques originels sans lesquels tout le monde se vaut finalement.

Pendant la dernière campagne électorale des législatives, une campagne terne, anarchique et maussade, désorientée et usée, la base qui avait été difficilement réinventée s’effrite à nouveau ; choisissant la démission, l’expectative et pour une partie de la minorité qui reste et qui se positionne déjà en perspective des élections communales à venir, de marcher dans la combine.

POURQUOI NE PAS AVOIR DÉMISSIONNÉ PLUTÔT ?

Mais comment réagir dans de telles scenarii, n’avons-nous cessé de nous demander. Démissionner d’un parti qui avait, plus ou moins, porté nos convictions et pour lequel nous avons donné le meilleur de nous-même et notre jeunesse, une démission qui serait synonyme d’un abandon du terrain pris d’assaut par une adversité politique rampante et une clientèle du régime. Option incompatible avec notre engagement, nous avons choisi alors de militer en tentant vainement de faire entendre notre voix et nos critiques en intra-muros dans l’espoir d’arriver à attirer l’attention des responsables à tous les niveaux, notamment du Président du parti, sur une trajectoire qui allait nous éloigner de nous-mêmes et de la population qui ne nous reconnaît déjà plus.

CONCLUSION

Ce qui reste encore à évoquer ici comme désaccord de fond, aussi bien avec le fonctionnement et les positions du parti dans son ensemble, depuis sa création, qu’avec les comportements répréhensibles des uns et des autres, aussi bien au niveau de la direction qu’au niveau de la base.

ce qui reste encore à évoquer, disions-nous, pourrait paraître excessif au vu du volume de ce document qui s’est voulu éclairant et sincère pour dissiper toute ambiguïté et, par conséquent, endiguer, un tant soi peu, les persiflages pitoyables et autres ragots qui ne manqueront pas de se répandre comme d’habitude dans de pareilles situations en vue de tromper et de tenter de manipuler cette frange de militants, rarissime car sincère, désintéressée, portée par la seule force de ses convictions idéologiques, qui, en dépit de tout, continue de croire innocemment en leur parti. Même si nous ne nous faisons aucune illusion quant au sort qui sera réservé à ce texte, c’est pourtant pour cette catégorie de militants pour qui nous portons un profond respect que nous nous sommes longuement étalé pour expliquer les motivations réelles de notre présente démarche.

Aussi, nous faisons notre cette sagesse qui nous a été destinée par une amitié, en guise de soutien à notre engagement politique (Août 2010):

« Les partis sont fait pour permettre d’avancer dans une direction précise, à un moment donné. Ne jamais trop s’investir dans un parti, mais dans des causes concrètes, oui ! C’est-à-dire, défendre des idées, pas des partis. Se servir d’un parti tant qu’il véhicule et aide ces mêmes idées à avancer et à gagner en audience, mais ne jamais lâcher de l’esprit que le parti n’est qu’un outil, ne jamais le mettre à la place qui devrait être celle du combat idéologique, celle des idéaux, celle des convictions ».

Ainsi, vous l’aurez compris, à compter de ce jour, 09 décembre 2013, nous démissionnons officiellement du Rassemblement pour le Développement Intégré de la Guinée (RDIG) qui ne porte plus nos idéaux. Nous sommes des militants libéraux, démocrates, nous n’accepterons plus aucune compromission par rapport à nos idées, à nos convictions chevillées au corps et à nos idéaux.

Bonne chance a www.actuconakry.net!

Tel : 00224 622 56 56 67

 

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